Cinéa (1922)

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■cèae Importante du milieu ne manque pas. mais la lin est absolument cinématographique, Intéressante, directe. Après une entrée en matière dont le cadre réapparaîtra dans la toute dernière partie, noua voyons vivre Jeu\ couplée riches, mondains, bous le même toit, à Paris. Les l'onelare sont «.les époux, encore jeunes, qui s'adorent, parents Je trois bébés. S\s ii't est un vigoureux financier américain d'âge mûr et sa femme le révère déjà comme un vieillard. Il surprend cet aveu fait à l'onelare, lequel tâche, maintenant, de conquérir Mme Swift. Doue, le financier sait. Il se venge en ruinant Fonelare qui le traite de voleur. Et qui donc est le voleur ? réplique Swift. l'n soir, celui-ci tombe mort, frappé d'une balle. On découvre des indices graves, on accuse Pascal de l'onelare dont la femme se reconnaît coupable pour épargner le déshonneur à son mari. Pascal voit qu'elle a menti et déclare son innocence en même temps que celle de sa femme C'est ici que le dramaturge a fait preuve d'habileté, il a compliqué l'action par une tentative de suicide de .Mme de Fonelare et, si la vérité se découvre, c'est grâce à un testament laissé par Swift et qui ne devait être ouvert que dix ans après, mais la justice use de son pouvoir discrétionnaire et trouve un aveu de suicide. Il y a de la sincérité dans le désir de la malheureuse qui «ouvre les veines en prison Elle se sait innocente, elle sait que son mari n'a tué personne, mais aussi qu'il convoitait une autre femme. Viendra le retour du couple au bonheur, dans la campagne reposante. L'interprétation de Mme l'.mmv Lynn et de M. Maurice Renaud mérite de vifs éloges. La première vit son rôle avec une intensité naturelle ; quant au réputé chanteur, avec son franc visage sous une chevelure neigeuse, il joue sobrement, il exprime juste et d'autres films sans doute l'appelleront. Mlle Violette Jyl est une excellente artiste, mais elle ressemble à Mme Fmmv Lynn au point qu'à certaines minutes, on peut les confondre. L'Amour vainqueur. Sans doute ce film date-t-il îles mois qui ont précède l'entrée des ÉtatsUnis dans la guerre. i)n y assiste en efièl à une propagande pacifif plein vent, menée par des gens caricaturés, l'n belliciste acharné est le héros alerte de ce film et Douglas Kairbanks l'incarne avec sa COUtumière fantaisie. Après des libations qu'il a voulues pour oublier un désappointement sentimental, il est arrêté et s'éprend de la fille du directeur de la prison. Libéré, il multiplie des efforts pour être emprisonné de nouveau. Au moment d'être lynché et grâce à la complicité d'un ancien compagnon de geôle, il arrête lui-même un terroriste qui fait sauter les usines de munitions et qui se trouve précisément être un des paci Douglas Fairbanks et Marguerite de la Motte dans L'Excentrique. listes mentionnés tout à l'heure. Il conquiert ainsi la jeune fille qu'il aime. On voit que le ciné-roman, la tragédie et la trépidation s'entremêlent. C'est la poursuite finale qui amuse â cause de l'agilité de l'acteur. Une scène est drôle, celle où Douglas cherche par tous les moyens à se faire arrêter, mais il ne va pas jusqu'à insulter les agents comme le faisait certain héros de M. Tristan Bernard, qui lui aussi (le héros bien entendu) voulait aller en prison. • L'Excentrique Le héros incarné cette fois par Douglas Fairbanks est l'aller ego de celui de Poule mouillée, mais le brillant artiste y a moins l'occasion de cinéa prouver ses qualités de fin comédien. Il n'en reste pas moins un amuseur étonnant et les trouvailles qu'il met en valeur sont d'un comique intense, mais comment raconter ? Je ne saurais pas. • Dolorès. La mise en scène de W. de Mille est très suffisamment espagnole. Maisons basses de villages, costumes des hommes et des femmes, civils et gendarmes, bourgeois, bagnards et paysans contribuent à la couleur locale. Quant à Dolorès, c'est Géraldine Farrar (qui a chanté et joué Carmen). Elle va au marché, Dolorès, et de beaux gars la courtisent, 1s pêcheur Pedro par exemple, et Ramon qui se battent pour elle, sur une route, un jour. Et Pedro est tué par Ramon qui laisse à côté du mort le poignard d'Andrés. Or, Andrès est le fiancé de Dolorès, ils s'aiment comme deux Espagnols savent s aimer, peut-être dans la vie, mais surtout à l'écran. Andrès est arrêté, condamné à dix ans de bagne. Dolorès, éplorée, lui jure fidélité. Ramon multiplie ses efforts et sa rouerie pour obtenir la main de Dolorès â qui il a pu faire croire qu'Andrès est mort. Il réussit. C'est alors que repparaît le forçat, gracié. Sur la prière de la belle, il se cache tandis que Dolorès verse tant de vin â Ramon (je ne dis pas que c'est du vin d'Aramon, n'est-ce pas ?) que l'assassin ivre, avoue tous ses crimes, faux, etc. Dolorès tue Ramon qui, mourant, dit qu'il s'est blessé dans une chute. Les deux fiancés pourront être heureux. Wallace Reid, qui cette fois n'a pas un rôle comique, joue fort bien. Lucien Waiil. Pour ceux qui connaissent " le goût du public ". . . et nous trouvons vraiment comique d'entendre cet homme, si prêt de sa faillite, parler de son public, ce public qui siffle au... tout ce que cet animal de directeur i< intelligent « s'échigne a lui choisir. . (Journal des Goncourl, III. 230.)