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LES FILMS DE LA SEMAINE
L'Inexorable
Tous ceux qui ont goûté du Lotus, franchi la Limite, seront heureux de voir ce film, qui leur rappellera des nuits brûlantes passées sur des terrasses, au cœur de villes indigènes, et au milieu d'êtres dont non seulement les âmes individuelles se dérobaient comme toute âme se dérobe â une autre âme, mais dont les plans de vie, les lois morales et psychologiques étaient construits sur des bases pour nous étranges, incompréhensibles. Mais ils souffriront aussi parce que lorsqu'on a goûté du Lotus on n'en oublie pas la saveur, et le battement du tambour, errant parmi le silence tiède et noir, obsè
femme indigène. 11 peut avoir dans un faubourg, â condition que cela ne se voie pas, une petite maison, un bibi-ghar, où il abritera des amours clandestines; ce sera un jardin clos, sans communication avec le reste de son existence. Tout cela n'est pas assez clairement indiqué dans le film; par exemple on ne comprend pas où habite, d'où vient Jack llolden quand, â la fin, il va revoir le nid d'amour ruiné.
Ce sont là de bien légères critiques et â peu près les seules. Elles n'em
de
i leur;
Lorsque j'ai vu l'Inexorable, je n'avais qu'un souvenir vague de la nouvelle de Kipling dont James Young a tiré ce film. Il manque quelque chose au film, qui sûrement est dans la nouvelle.
Il est affreux pour un homme de perdre successivement son enfant et la femme qu'il aime : mais â cet égard la situation de Jack Holden ressemblerait à mille autres. Ce qui donne â son malheur la teinte la plus sombre, c'est l'anéantissement complet qui résulte de cette perte. Quand l'être disparu appartient â votre race, à votre milieu, que son souvenir subsiste parmi ceux qui vous entourent, que vous savez, devoir être réunis dans une même tombe, si VOUS êtes croyants dans une même vie future, la séparation n'est pas au même point complète, irrémédiable, définitive. Dans le film — tout au moins dans la version qu'on vous a présentée, et je soupçonne que l'original devait accorder plus de place aux personnages anglais, a la sieur de son amie, â la vie officielle du héros — l'effroyable coupure ne se précise bien qu'à la fin, lorsque B'écroule la maison.
A lit égard encore un épisode du film en affaiblit l'effet : c'est la cérémonie nuptiale (ajoutée pour apaiser la censure). Elle est un peu ridicule et liée une note fausse : Amceru n'est pas une épouse; mu fouet ion naire anglais n'èpouae pas une
. im< >\\ n i au
pèchent pas V Inexorable d'être un film de premier ordre, l un des plus
beaux et des plus émouvants qu'on nous ait donné depuis El />(';./</< et
les Quatre Diables, et l'un de ceux où L'Indispensable création d'atmoa
pluie est réalisée ;iv,v le plus de
bonheur
L'Inde revit tout au moine 1 Inde telle que l'a vue el décrite Kipling
non point tant dans cette reconstitution i\'\n\i «ne de 1. aboie, qui sent le
carton paie, que dans mille détails charmante, » h • "■<"■ tragiques i .
tambour passant dans la nuit est une trouvaille ; non seulement on l'entend (par pitié, chefs d'orchestre, laissez parler celui de l'écran et ne le faites pas doubler dans la fi maison sent tel parfum, ranee. empyreumatique, qui flottait dans une rue indigène, I. aboie peut-être; pour moi qui l'ignore, A/emmour, l'unis, Pao-Ting-Fou. Pas beaucoup de recherches techniques; la matière est plus intéressante et riche que le mode d'expression; niais le mur qui s'effrite sous la pluie est une chose admirable, et quand la fenêtre s'ouvre sur l'orage, on voit entrer la reposante fraîcheur.
Thomas Holding est très bon dans le rôle plutôt passif, de Jack Holden ; Virginia Brown l'air (perle pêchée
dans un concours organisé par notre
confrère Clasaic une troui aille dans celui d'Ameera (pourquoi à l'usage des spectateurs français, ne transcrit-on pas directement la prononciation hindoue, KmiraVi In nou\ eau-né joue son rôle avec tant de naturel et
de vie qu'il fait presque paraître cabotin reniant de deux ans qui lui
succède. La mère d'Ameera, les deux Bervlteura hindous (Evelyn Selble, Nigel de Brûlier et Boris Karloff) sont parfaite de \ic et d'exactitude.
La Petite baignade Dégagé des associations
d'idé
de
la notion de fadeur, de |oliesse conventionnelle qui s'j attache généralement, le terme d'idj lie coni lent à
merveille pour désigner ce film,
l'.eliN le la plus \ oi.-inc de I 1
deVeaprti de rhêocrlte que |'ale encore \ ue sur l'écran. 1 e pa s'en Impose, dès l'abord, avec une net. teté, une \ Igueur une son. de joie lumineuse que l'on rencontre rare ment à un tel degré : et par certains i.dd. aux les corps nue des adoli ■eut plongeant dans l'eau le» oeuvres el les époques se h |oignent.
fout a la lois, l'a u\ le e-t n.t tcinciit
américaine, d mie région même llmi« ,, , la Nouvelle tngletei re, s'afflr
niant aussi nettement nali\ e ,'
-a. buaaetta ou «lu •■ onn< i M la Huitième Idylle .!