Cinéa (1922)

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clnéa Grèce, et contiem une vérité générale amusante, un tout petit peu amère, qui la rend humaine. Kst-il ville ou village ou un jeune garçon, naïf et ]iriiuesautier, ne se batte avec ses camarades, ne soit séduit par les charmes artificiels, les boucles bien ondulées d'une coquette en herbe? Le retour vers la tendresse sincère, silencieuse et dévouée de la petite amie bien 8age, aux cheveux bien tirés, est chose plus conventionnelle peut-être. Ainsi présentée, la donnée ferait songer au Pauvre Amour; chose curieuse, malgré la ressemblance matérielle des situations, on n'y songe guère; l'esprit des deux œuvres est différent. La Petite Baignade a l'ait sensation en Amérique. Joseph de Grasse avait, audacieusement, supprimé tous les sous-titres. L'éditeur français, tablant sur la lenteur d'esprit bien connue du peuple le plus spirituel de la terre, en a rétabli une trentaine environ, sur lesquels apparaissent comme inutiles vingt-cinq îles le premier coup d'oeil, et le reste au bout de deux ou trois secondes. On pourrait être tenté de ne pas considérer l'expérience comme concluante : il est certain qu'un film composé exclusivement d'images est plus fatigant à suivre qu'un film titré : mais, je crois qu'il y a la question d'habitude, et peut-être également ceci, que, sachant qu'on ne pourra pas compter sur le texte pour être renseigné, on craint de laisser passer tel détail révélateur. L'autre danger, c'est que le metteur en scène se trouve amené, pour la clarté du récit, à grossir, à déformer certains gestes. Certes, le texte est un mal, mais le rébus visuel substitué au texte est pire. Joseph de Grasse n'encourt pas ce reproche; la simplicité de l'action, le naturel des personnages, rendent son film clair du commencement à la fin. L'interprétation de Charles Ray est de premier ordre, vivante, juste, sympathique; les autres personnages sont excellents, y compris le chien, flegmatique et inénarrable compagnon des bonnes et mauvaises fortunes du héros P. -S. — Naturellement, si vous ne retrouvez plus, à l'écran, telle ou telle des scènes charmantes dont je viens de parler, vous saurez que c'est pour faire plaisir à MM. les Directeurs qui ont demandé que le film fut réduit à onze cents mètres. Pourquoi onze cents? Après tout, ils auraient pu tout aussi bien exiger onze mètres; ne nous plaignons pas trop... • Oui ou non. Un riche banquier, retenu loin du loyer par ses affaires, délaisse sa femme qui écoute un parasite. Un modeste ouvrier, trop assidu au travail, néglige sa femme qu'essaie de consoler un galant pensionnaire. Les deux rôles de femmes sont joués par Norma Talmadge; Natalie Talmadge, femme de chambre de Norma, grande dame et sœur de Norma, ouvrière, assure la liaison entre les deux compartiments du drame. Il y a des vues heureuses, des moments pathétiques, mais c'est long, très long, et surtout la correspondance factice maintenue entre les deux intrigues rend l'action froide, lui donne un vernis artificiel. Seul subsiste l'intérêt du jeu de Norma Talmadge, toujours agréable et intéressante à voir et à suivre, même quand elle n'exprime que du banal. • Le Secret des abîmes Scaphandrier émérite de l'île — supposée — de Dorcas, le vieux Martin Flint n'hésite pas à descendre bien au delà de la limite dangereuse pour rendre possible le sauvetage d'un sous-marin et de son équipage, (toute cette scène, traitée avec une rare puissance dramatique et, en même temps, beaucoup de sobriété, est du plus grand effet). Son fils et émule Gordon tombe victime d'une intrigante qui va jusqu'à l'épouser pour obtenir qu'il participe au repêchage d'un trésor et l'abandonne une fois l'opération amorcée. Il en devient fou, accuse son père d'avoir fait partir la jeune femme; Martin Flint, résolu à ramener l'infidèle, va la cueillir dans un café dansant — la scène est belle et dramatique — l'embarque pour Dorcas. Mais Arnold, le complice de la fugitive, la rejoint dans sa cabine et, quand le navire sombre à la suite d'une collision, les deux amants, pris comme dans une trappe, périssent ensemble. (Toute la scène du naufrage et de la noyade est parfaitement réussie). Voyant son père revenir seul, le jeune homme l'accuse d'avoir laissé mourir celle qu'il aimait : il plonge pour la retrouver, circule le long de l'épave et, par un hublot, voit les corps défigurés des deux complices; il tire sur la corde; il en a trop vu; on le remonte, mais la corde s'est accrochée à une épontille. Le vieux Martin, qui sait ce que son fils a vu, se demande s'il faut souhaiter qu'il survive, s'il ne serait pas charitable de trancher la corde. Soudain, il se décide et, sans même revêtir de scaphandre, il plonge, dégage l'infortuné. Gordon Flint reviendra à la vie; la douce et patiente jeune fille qu'il avait abandonnée pour l'intrigante Edna, le consolera. (Comme on voit, c'est le même sujet que La Petite Baignade, y compris le plongeon final I) Grâce à un scénario qui, malgré quelques invraisemblances, est impressionnant, aucun des détails expressifs de ce film n'est perdu. Le sauvetage du sous-marin, le caillou que jette Martin Flint pour annoncer le salut à l'équipage, le naufrage, la ruée de l'eau dans les entreponts, l'envahissement de la cabine, plus tard, la plongée du scaphandre, le mouvement de la corde que laisse filer un aide, tout porte, tout émeut. Le noeud malencontreux qui empêche la remontée, le plongeon de Martin Flint le long de la corde, le coup de couteau qui dégage le scaphandrier, sont mis en valeur de main de maître et, quels que soient les rôles respectifs de Irvin V. Willat, metteur en scène, et de Thomas Ince, « superviseur », le résultat est excellent. Grâce Darmond, dont le type est assez banal.se noie pathétiquement; George Webb laisse trop voir qu'il ne s'est collé une moustache que pour marquer sa traîtrise. Lloyd Hugues joue convenablement le rôle un peu ridicule du fils. Le triomphateur est Hobart Bosworth, splendide Viking, fait pour combattre les hommes et les éléments, évoquant un berserkr déchaîné lorsque, traînant la jeune femme subjuguée, il fend la foule des soupeurs, plongeur audacieux quand il glisse, laissant dans l'eau un sillage lumineux. • La Victime inconnue. Les ressemblances sont chose singulière. De quels ancêtres communs, lointains assurément, deux artistes de pays aussi différents que Pauline Frederick et Eve Francis tiennentelles une analogie qui, sur l'écran, ne s'arrête pas au type physique,