Cinéa (1922)

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cinéa jusqu'à tirer un coup de revolver sur elle, mais il ne la blesse pas. Après une circonstance opportune, cette arme tombera dans les mains de Léo qui est le frère, chétif et difforme, de Dartois. Mme Monet (Louise) se réfugie chez cet ami lequel congédie alors son frère et sa sœur, une belle jeune fille. Les deux expulsés, à peine sortis, sont aperçus par M. Monet et sa mère qui les appellent et insistent pour les garder. Dartois vient demander des vêtements de Louise à Monet et aussi de l'argent qui lui est dû. Un chèque lui est remis, mais une altercation commence, et même continue, les deux hommes tombent, Dartois a un revolver dans la main... et meurt. On trouve l'arme qui a appartenu à Monet, lequel déclare son innocence, mais est arrêté quand même. Quand Dartois est mort, Léo venait d'apparaître et, voyant tomber son méchant frère, il s'évanouit. Ensuite il a perdu la mémoire. On le soigne dans une clinique. Monet va passer devant les assises. Tout est contre lui. Heureusement, il y a un piano a la clinique et Léo, qui est aussi un bon musicien, joue le 15e prélude de Chopin ; alors il se rappelle la vérité et précipitera une fin qui fera plaisir aux bons cœurs. Ce film est excellent quant à son interprétation. M. André Nox joue Monet avec son talent coutumier, M. Hiéronimus est un Léo sympathique et douloureux. Mme Kovanko est toujours une très belle artiste, elle a prouvé déjà qu'elle savait interpréter un rôle et M. Rieffler complète la distribution. • 813. Arsène Lupin est le héros de cette aventure. Vous savez que ce voleur a des manières élégantes et que l'on s'est efforcé de le rendre sympathique. Il vole, mais ne tue pas. Or, dans 813, il est présumé assassin, à la suite de circonstances qui semblent devoir le déshonorer, ou plutôt le déshonorer davantage, car il est des degrés dans la honte. Au reste, il n'éprouve nulle honte, au contraire. M. Lenormand est de la police et, devant les résultats premiers d'une enquête criminelle, défend le disparu Lupin avec d'autant plus de conviction qu'il est lui-même le fameux Arsène. Les deux identités contraires du même homme, si l'on peut dire, commandent à ce drame où il y a de l'amour et même de l'affection paternelle, car LupinLenormand et aussi le prince Sernine dont la gentille Geneviève est la fille sans le savoir. Je n'irai pas plus loin dans une analyse qui risquerait la confusion. Sachez, toutefois, que M. Arsène Lupin échappe à la police et s'engage dans la Légion étrangère, sous un nouveau nom évidemment. Il n'y arien à dire de plus, rien. • Kismet. Les contes orientaux issus des Mille et une Nuits ou ressortissant à leur espèce peuvent au cinéma s traduire en exotismes pittoresques. Encore gagnent-ils, comme toute œuvre d'art, à la simplicité. Kismet, qui a de l'allure, de l'harmonie et de la majesté, se complique de plusieurs imbroglios et, afin de les rendre parfaitement clairs, on a insisté un peu sur les premières scènes. L'exposition donc sent le laborieux, moins, pendant le quart d'heure qu'elle se développe, peut-on examiner en détail les imposants décors, le devant d'une mosquée avec ses passants, les têtes de ces gens, du mendiant Hadji et de son vieux concurrent débile. Bientôt l'action apparaît plus nette et, si le hasard des rencontres ne nous passionne pas, nous nous intéressons à l'amour du calife pour la fille de Hadji qui le croit un quelconque habitant. Le mendiant vole; il devient, afin de n'être pas torturé et mutilé, la chose sénile du vizir injuste et cruel que le maître des croyants va destituer. Hadji, contraint par son nouveau maître, va donc assassiner le calife lequel s'est fiancé secrètement à sa fille! Or, cette fille est clandestinement transportée dans le harem du vizir lequel a une autre femme qui s'est éprise de Hadji dont elle ne connaît pas la véritable identité. Ajoutez à ces histoires que Hadji est en possession d'une partie d'amulette qui ne lui appartient pas et qui lui permettra de faire croire au vizir qu'il est son père. Je ne sais pas si, en si peu de mots je me suis fait com | prendre. Le film, se déroulant en plus de temps, ne manque pas, toutefois, de limpidité et les décors en sont beaux. Une mise en scène fastueuse, est aussi de bon goût. La grâce de la jeune fille et la force voluptueuse de l'ancienne favorite du vizir sont incontestables. Une scène qui permet des attitudes jolies à d'impeccables baigneuses mérite un salut. Et vous pensez bien que, pendant la projection de Kismet, les orchestres joueront Shéhérazade, ils n'auront pas tort. Lucien Wahl.