Cinéa (1922)

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clnéa ^fiMHHSHMVI fà|L ^ fe> BETTY COMPSON et LARSON BUTT dar s Le Mira cle. par ses directeurs. Il n'a eu, ni la poétique volonté, ni la dure imagination .scientifique du réalisateur de la Rue des Rêves. 11 n'a pas travaillé en marge. Il a été cinéma, il a employé les plus simples moyens de cinéma pour créer l'atmosphère, animer ses personnages et donner sa courbe à une œuvre qui veut nous emporter .iss,v loin. Deux scènes sont du beau, du grand cinéma, de celui qui nous sauve et et ne nous décourage pas de lutter dans un cloaque. Le bar louche où se pratiquent chantage, entôlage, prostitution, trafic de stupéfiants et autres sports délicats est un sujet de moving piétines assez ordinaire : cette fois il est magistralement dessiné et sombrement vivant. Une autre scène, moins poussée, impossible à pousser, mais étonnante est celle où Rosic, petite fille de joie pourrie de noce et de drogue, jouant le rôle menteur de la nièce du patriarche aveugle, sourd, presque impotent s'offre le suprême sadisme de lui lire des pages obscènes; et nous sentons bientôt que quelque chose se passe et qu'elle est vite bouleversée comme si le vieux homme l'entendait. C'est une toute petite scène — une grande minute. Il y a un interprète remarquable. Ce n'est pas le vieux qui n'est qu'un harmonieux prétexte à cheveux blancs. Ce n'est pas Thomas Meighan qui est trop calme pour donner toutes les nuances de la canaille régénérée sans le vouloir. C'est presque Lon Chaney dont la silhouette est bonne. C'est tout à fait Betty Compson qui va de l'ignominie la plus complexe à la grandeur toute vive, avec une> sobre aisance que j'ai beaucoup aimée. Elle est réellement une interprète du cinéma. Louis Delluc. • La loi des montagnes. Autrichien d'origine, américain d'adoption, Eric von Stroheim s'est trouvé, pendant la guerre, abandonné de ses anciens et de ses nouveaux compatriotes. Avec une sorte de désespoir, il s'est réfugié dans le cinéma; et naturellement, étant donné son physique encore plus caractéristique peut-être que celui de Hayakawa, il s'est trouvé voué aux rôles d'allemands antipathiques. Il les joue d'ailleurs admirablement, et peut-être ne se trompe-t il pas en prétendant que sa silhouette, sur l'écran, a fait plus que n'importe quelle autre pour la propagande antigermanique. En vérité son courage artistique est digne d'admiration. En un temps où chacun flatte la sympathie, où Hayakawa ne veut plus exprimer que les sentiments les plus sublimes, où personne n'accepte plus de faire le traître, où tous les vampires se déclarent ingénues, l'exemple est louable autant que difficile à suivre. Sans jamais tomber dans la caricature, la silhouette du lieutenant von Steuben est criante de vie et de vérité, plus complète encore et plus BETTY COMPSON et THOMAS MEIGHAN dans Le Mirade.