Cinéa (1922)

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hasard met en présence d'admirateurs humlilo.s et inconnus y est traité avec beaucoup plus ik nuances .1 de hardiesse qu'il ne l'aurait été en A un' ri ciuo. L'étoile s'humanise; une nuit, elle consentira à descendre sur terre, aumône douce et cruelle, puisqu'elle sora sans lendemain. Bien interprétée par Lydia Quarantaet Bee camarades, à la manière extérieure dos Italiens, et avec dos détails amusants, l'œuvre est photogénique, et so relie, mieux qu'on ne le voit d'habitude au-delà des Alpes à son pittoresque décor de montagnes et de neige. L'oaristys, la descente de l'étoile pittoresquement situé sur deux hottes de paille, devant un grand feu flambant, dans un vieux château en ruines, est une très bonne page. Danseuse d'Orient. Il est difficile d'imaginer quelque chose de plus banal que cette histoire de danseuse fatale qui sème la mort et la désolation, la ruine et le suicide Elle comporte quelques jolis moments — lorsque danse Dourga — mais qui a donc eu l'idée absurde do la faire danser devant ce décor à la fois réaliste et faux cette pagode de pacotille, plantée de travers ? Il y avait pourtant mieux à faire! D'ailleurs, quoique les danses do Dourga soient charmantes, elles ne valent pas celles que M. Xalpas nous montra jadis. Lionel I\ndky. Rêve et Réalité. Nous sommes prévenus, par les premières lignes projetées, que c'est la simple histoire d'une chemise. Voilà de la modestie. Le petit roman auquel nous allons assister mérite de vives louanges, parce que les sentiments vrais y jouent un rôle et qu'il est digne du cinéma. M. J. Segond, qui est professeur de philosophie à la Faculté des Lettres de Lyon, vient de publier une étude critique qui a pour titre Y Imagination ; on y trouve un chapitre intitulé : la Projection du /içjurable, dans lequel on lit : « L'expérience directe possible par elle-même est illusoire. La réalité de 1 imagination pure est nécessaire à Impossibilité même de l'expérience. L'univers des images engendre l'univers des impressions. » Et voilà comment un film joué par Mary Pickford peut évoquer un livre de philosophe, car Augustine, la petite blanchisseuse londonienne , difforme, laide, victime de son entourage brutal, réussit à croire à ce qu'elle invente. Or, elle invente, pour étonner ses camarades d'atelier, un passé romanesque et même cinéromanesque. Elle leur dit que, fille d'un archiduc, elle fut surprise par son père dans les bras d'un jeune homme et congédiée, après dépouillement de ses bijoux et de sa belle robe, afin d'aller se faire aimer pour elle-même. Les sous-titres sont extrêmement drôles, et parfois touchants, il faut rendre cet hommage à l'anonyme qui-de-droit. Martyre quand même, Augustine se console en lavant et repassant deux fois par semaine une chemise qu'un jeune homme à type banal d'employé a portée, il y a huit mois, et n'est pas venu rechercher. Cet Horace (c'est son nom supposé ou vrai) est devenu, dans l'imagination d'Augustine, un prince charmant. A la fin du film, elle le reverra et tentera de le conquérir, mais elle lui est importune. Pourtant, comme le personnage d'un petit conte de Catulle Mendès (la Douce et Cruelle Chimère), il embrasse la fille et accepte une promenade avec elle qui, enfin convaincue de la pitié un peu injurieuse, refuse. C'est la carcasse de l'histoire qui vient d'être esquissée Il y a beaucoup mieux, car une immense pitié enveloppe l'aventure. Un des autres acteurs de la pièce est un bon cheval, vieux serviteur cinéa de la blanchisserie et qui, après un accident, est mené chez l'équarris8eur. Augustine le sauve de l'assassinat et le mène dans sa chambre, car une pluie torrentielle l'a trempé. Suivent des détails prenants. La bonne fée existe aussi dans ce conte moderne terminé par une distribution de félicités à ceux qui les méritent. Mary Pickford est l'âme de Rêve et Réalité, elle a pu encore cette fois nous stupéfier par son talent et par son génie. Si ces mots sont trop forts, on me les pardonnera pour leur rareté dans ces colonnes. Qu'elle se soit enlaidie à souhait, ce n'est pas là la cause de notre admiration, mais, dans sa lai deur, elle exprime toute la complexité d'un petit cœur qui adule une chimère et souffre et, pour un cheval, elle fait de l'héroïsme sans le savoir, — ce qui, au surplus, est le propre de l'héroïsme. • L'Auberge. On peut trouver d'excellents scénarios de films dans Maupassant. Déjà, nous avons vu à l'écran L'Ordonnance, qui suit avec scrupule la nouvelle La Parure est au contraire une sorte de trahison; non seulement les personnages ont été transposés, mais toute l'amertume de l'au teur disparaît pour faire place, en manière de dénouement, à une idylle qui détruit la valeur des scènes pré