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I Le Cabinet du !
: :
I Docteur Caligari ; ! :: en Province :: ;
(De notre envoyé spécial).
Passy, mai 1922.
Comment un public provincial, c'est-à-dire bien français, accueillerait-il le célèbre film allemand que le public parisien — composé de quelques éléments étrangers — avait vu avec curiosité ? Même, il fut applaudi et je sais des boulevardiers, qui ne sont ni des snobs, ni des athlètes, qui l'admirent pleinement. Les habitants de Passy disent quand ils ont affaire au centre de la capitale : « Je vais à Paris ». Ils sont de leur province et leurs quatre cinémas, si proches l'un de l'autre, reçoivent régulièrement la visite d'un grand nombre d'entre eux.
Le directeur d'AlexandraPalace, l'éclectique M. Cornaglia, avait fait poser des affiches dans la ville de Passy et le public habituel se renforça de compatriotes que le cinéma n'attire pas toujours. Cet après-midi dominical, le temps est beau, un peu frais. Un bois, celui de Boulogne, est tout proche et même, sous des arbres voisins, une harmonie va gémir des fîonfons. Pourtant, la salle est pleine et, après un vaudeville américain, d'ailleurs amusant, Le Cabinet du Docteur Caligari commence. Les spectateurs semblent le suivre avec attention et un peu d'étonnenient. On n'a pas frémi, je crois, et d'ailleurs ce drame si original n'a rien d'hallucinant. Des rires ont éclaté, mais uniquement a propos île décors. Des rires, peu nombreux et pareils à ceux de certaine» gens devant des toiles cubistes. C'est tout. I ne mère est partie avec deux enfants au milieu du spectacle Tout le reste du publie a demeuré. Un moment quelqu'un a dit : « Le docteur va devenir plus fou encore». Mais il n'y a plus guère île possibilité d'incompréhension depuis que la projection annonce tout au commencement la démené.' du narrateur et la déformation de ee qu'il croit voir ou avoir vu. 11 y eut à la fin quelques applaudissements contre quoi per sonne n'a protesté. Puis, on lut sur l'écran : Chariot, chef de rayon et de véritables cris de joie dessinèrent
des arabesques, comme eût peut-être dit M. Paul .Morand (non, il aurait trouvé mieux).
J'entendis, en sortant, un monsieur dire à sa femme que les fous sont des gens raisonnables, mais il ne parle point des gens raisonnables qui sont fous. J'aurais voulu, en journaliste consciencieux, citer des spectateurs, comme on a coutume de le faire pour les répétitions générales parisiennes. Il y a là une injustice commise au détriment de la province. Néanmoins, je puis dire que j'ai remarqué un médecin, deux avocats, un crémier et sa femme, un professeur de philosophie du lycée de Janson-de-Sailly, un employé de commerce et Mme Lévv était là aussi, ainsi que M. Durand et sa famille. L. W
de hautes qualités A peine si par instants la poésie ton Hue et bourdonnante des phrases de ces pécheurs leur semble un peu littérairement attribuée. Mais la chose est belle, assez originale et saisissante.
Madeleine Geoffroy, en jeune gars, concilie le st\ le et le naturalisme, avec un sens avisé du choix et de la mesure : voilà une artiste dont les recherches ne cessent jamais ni n'échouent, et unique à Paris pour certains emplois. Delaitre et Fleur sont bien.
J'ai senti le public vite lassé, et
je le fus aussi, de lui Farce de Papa Gêorghé ; si la fantaisie arbitraire en est heureusement inventée, elle n'est du moins pas si puissante qu'elle réussisse à animer quatre tableaux. La mise en scène singulière, ellemême, n'amuse qu'un temps. Kt l'on a trop tôt l'impression de perdre le sien.
Ce n'est pas ee que tait Clasls, si pleine d'une verve pas très légère,
mais abondante.
Mais, en somme, spectacle de premier ordre : ee n'est que sur ee plan que le théâtre est du théâtre Liston
Hatv le sait et prouvera, par la force
calme de l'art, qu'il peut j mener chacun.
Les Don Juanes.
Tout ce que les drani blent avoir aj
j SPECTACLES !
■peeflaelc «•«' la Chimère.
0'<:.s<;// <• m'a semblé remarquable.
C'est un drame de la suggestion,
dans un milieu et entre des personnages simples, et il faut admirer que l'auteur ait pu pousser son analyse
jusqu'à des subtilités qui ne 1. d< passaient point, OU point île ta.. m trop apparente, l'.rusie u est scé
nique que par un élément l'atmofl phére opprimante créée autour île Lazare et de Benoîl et dont il fallait
que le public lui .1 1 . n.t |. I .u , I.
profondément, i •> sorte .1 ai
qui résulte du manque >i a< tion et de
la longueur des récits, explique et
justifie ces mêmes défauts, et en fait
r-e
u loin. in assi mile ces trois actes au contraire
même du théâtre. Seule est acénlque
cette manière de composition qui
tait les moins mau\ais romans de
Marcel Prévost, qui est d'ailleurs naïve, primaire, pédante et .m demeurant, la plue ■• livresque » qui
soit : je \eu\ dire eelte faÇOO de juxtaposer des intrigues diverses
pour une seule démonstration, et
qui n ont d'élément commun que Celle-ci. Cal cela pourrait .tic. bien tendue, une bonne ficelle pour le
théâtre; car >■ umuh i des ex< mplee leur communique un poids certain maie dont il tant diriger la i--i . .■ [ci l'édifice s'écroule dé» h deuxième acte avec un bruit qui s. mue i. deux, i.i plue iien n'est probant, pai . e que trop ordonné par basai .1 Lély, i'..., al, Marcelle i rappa, (dé pourvue au dernier point d<
du m. H. i niai -m
\ Mlle) louent bien dei rôles qui «••'" loue faits pour Sergine « it umbai i
ne nous avait guère habltl