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cinéa
La Terre du Diable
Il serait peut-être audacieux de comparer ce film de M. Luitz-Morat au Cabinet du Docteur Caligari. A la vérité, rien de l'un ne rappelle l'autre, sauf une invraisemblance voulue, un désordre qui s'expliquent à la fin le plus raisonnablement du monde, mais l'inattendu du film allemand évolue dans l'expressionnisme, c'est de la déformation dans la déformation et brillamment comprise. Le film français développe une extravagance, précédée de réelles apparences, dans un décor naturel, mais peu connu, puisqu'il s'agit d'un volcan et de ses environs : fumée continuelle, lave, pierres, éboulement dans le cratère, donc visions tour à tour rubescentes et fuligineuses. Voilà un curieux document qui peut se contempler à loisir puisque les scènes principales s'y déroulent. Le personnage satanique, dans la Terre du diable est un gérant de domaine, Ascanio, brutal, que nous voyons aller vers le mauvais génie, parmi le feu et la fumée, et trouver une fortune d'or, amoureux d'une jeune fille soignée chez lui alors qu'une pauvre bergère... Enfin, nous apprenons que les sauvageries d Ascanio, il les a rêvées pendant que des chirurgiens l'opéraient. Le travail des praticiens ne fut sans doute pas aussi long que l'hallucination ne le parut au patient impatient ; le temps est un songe et les songes... (il y a Freud et même, pour méditer sur le temps et la durée, M. Bergson).
M. Modot joue le rôle principal avec une énergie intelligente que son masque sert à merveille.
Le Lioupiot.
Il vaut peut-être mieux que voue De sachiez pas d'avance les imbroglios de cette aventure mise à l'écran d'après « la célèbre pièce île Mme j&race Miller». C'est compliqué, illogique, zigzaguant, hasardeux. Des Saxons vivant en Amérique ; une jeune fille maltraitée par un vieux Bonhomme qu'elle croit son grandpère, aimée d'un voyou qu'une autre adore ; un brave fonctionnaire qui a des remords d'un nierait, uni femme disparue qu'on retrouve, un entant martyr, que sais-jelMais il y a les paysages gracieux ou beaux, la joliesse de Mar\ Miles, l'expression de
Théodore Roberts et une mise en ■cène souvent charmante. <x>uand
F. SCHRŒLL et LIONEL BARRYMORE dans Le Het
me.
Mary Miles, assise sur le sol, appelle les oiseaux pour les nourrir et que plus de cent pigeons arrivent et picorent, le tableau mérite des bravos ; ces animaux ont un sens du groupement et de l'harmonie plus sûr que tous les hommes.
• Le Veglione
Le rire que tait naitre un vaudeville à la Bisson s'épanouit grâce à une construction et suivant des régies mathématiques L'observation appâtait quelquefois, mais elle est
traduite, non parles situations, mais par les personnages. Les acteurs peuvent amuser par leurs gestes et surtout leur voix, mais c'estjla situation drolatique qui commande Simplement animée par le déguisement et le quiproquo et délaissée par
la parole, l'histoire de gens qui s.' cachent, se retrouvent, m' trompent,
n'amuse pas t. mu le monde. Comme
autour de moi des personnes s'amusaient, je in suis pas bon |ug« > t
l'avone être parti avant la tin.
Lucnw Waii