Cinéa (1922)

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14 cinéa manière Imparfaite par Le passage tri'* rapide dos fentes étroites d'un carton tournant qui sont séparées les unes des autres par un large intervalle Les éclipses BUCCe88ives de l'objet soustrayant a l'œil une partie de la lumière qui éclaire les couleurs, celles-ci paraissent voilées. D'ailleurs, une personne seulement peut voir le phénomène en appliquant son œil près de la fente; enfin, il faut faire tourner rapidement le carton et les image», à la vitesse de deux tours par seconde, pour obtenir des effets très nets. Dans le praxinoscope, on a modifié le jouet d'une manière très heureuse. On maintient la vivacité des couleurs de l'image, et on rend le spectacle de la scène animée parfaitement visible pour toutes les personnes placées dans un appartement tout autour du jouet. On a choisi un prisme à douze faces, sur chacune desquelles on applique un miroir ordinaire. Le centre de ce prisme est fixé au centre d'une sorte de bassin circulaire, comme on peut le voir dans la gravure. C'est sur la paroi verticale intérieure de ce bassin que l'on pose avec la plus grande facilité une bande de papier fort sur laquelle on a représenté une série d'images équidistantes et reproduisant, pour le cas de la sauteuse que nous avons déjà prise pour exemple, les attitudes successives qu'elle prend avec son cerceau depuis le commencement de l'action jusqu'à son complet achèvement. Les miroirs sont précisément au milieu de la distance qui sépare le centre commun du prisme et du bassin d'avec la circonférence où sont appliqués les cartons d'images. Il s'ensuit que la sauteuse, vue par réflexion sur chaque miroir, apparaît à tous les spectateurs placés autour du jouet comme occupant le centre de l'appareil, où, par conséquent, elle demeure stationnaire pendant la rotation que l'on imprime au jouet. Ce mouvement tournant produit l'effet voulu sans nécessiter une vitesse aussi grande que pour le phé nakisticope : il suffit d'un tour par deux secondes. Chaque spectateur ne cesse de voir, stationnaire au même point central, l'image de la sauteuse bien éclairée avec ses vives couleurs; il croit donc voir toujours la même personne ; et comme celle-ci est successivement recouverte par d'autres images semblables coloriées de la même façon, et qui ne diffèrent l'une de l'autre que par les diverses phases de l'action qui s'exécute, phases peu différentes pour deux images successives, le spectateur affirmerait que c'est la personne fixée à la même place qui fait successivement les mouvements dont bon œil est frappé. La rapidité avec laquelle se succèdent les phases de l'action ne permet pas à l'œil de saisir la discontinuité qui se trouve entre deux phases, et il perçoit la sensation d'un mouvement continu. La lumière solaire diffuse est suffisante dans la journée. Pour le soir, on la remplace avantageusement par un petit bougeoir muni d'une bougie. LE SCÉNARIO Quelques Réflexions impies Le Septième Art, tard venu — pourquoi l'appelle-t-on septième et en vertu de quel groupement? — a été récemment adjoint aux quatre anciens arts classiques de par son apparition au Salon d'Automne, sous les auspices très hautes du C.iA. S. A. Le film a reçu l'autorisation officielle d'être un art indépendant. Ce n'est que rendre justice à l'idée du film, bien tardivement, comme toujours, en matière de canonisation. Mais considérons les applications de cette idée : est-ce que le film aujourd'hui repose sur ses propres Jambes? Selon la critique et les experts, la Suéde est actuellement un des premiers pays du cinéma. Le public français lui-même a témoigné à sa manière quelle haute position occupe le film suédois. Quelqu'un a expliqué les manifestations contre La Charrette Fantôme : « C'est que les gens avaient peur, peur de leur conscience ». Combien de films ont une telle valeur intrinsèque? Dans quelle proportion la Suède doit elle être le modèle désiré? Examinons. Technique : Au moins aussi bonne qu'en Amérique (pays qui occupait la première place), et appliquée avec meilleur goût. Jeu : Mesuré, plus porté vers la profondeur que vers la surface. Oubli de soi-même. Pas de culte rendu aux étoiles. Mise en scène : Habile et artistique. La nature est intelligemment utilisée. Le principal et les détails restent balancés. Scénarios : Littéraires, avec une action claire et logique. Qu'on imite la Suède sur les trois premiers points. Mais serez-vous étonnés si je dis qu'au dernier point de vue il ne faut pas limiter? Un metteur en scène français bien connu a déclaré qu'il n'aimait pas le choix des sujets dans les films suédois, qu'il ne les trouvait dignes de leur exécution. Ayant Ter je Viffen, Les Proscrits, Le Trésor d'Ame, La Charrette Fantôme devant les yeux, la plupart des amateurs ne sera sans doute pas de cet avis. Aussi ma critique porte-t-elle sur le fait que le plus grand nombre — et les meilleurs I — des films suédois, sont extraits de romans. En conséquence, le film suédois ne repose pas sur ses propres jambes. La France et l'Amérique ont, sous ce rapport, mieux compris la nature du film. Que le film suédois, malgré tout, soit supérieur, même relativement aux scénarios, cela veut dire simplement : les esprits créateurs ne sont pas éveillés encore aux possibilités et aux demandes du nouvel art. Ou bien, ils n'ont pas eu le temps de comprendre et de maîtriser ses moyens complexes d'expression. Des parallèles avec un autre domaine de l'art s'offrent tout de suite. Beaucoup de romans ont fourni la substance de pièces de théâtre, et même des pièces ont été l'origine de romans. Mais les œuvres transposées sont-elles devenues des chefs-d'œuvre, quel qu'ait été d'ailleurs l'ouvrage original ? Il n'y a pas un ro