Cinéa (1922)

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cinéa Mais, surtout, elle nage, avec quelle grâce, on ne saurait assez le dire. Qu'elle nage mieux qu'un poisson, c'est incontestable, mais il y a là, mieux et plus que de l'habileté : une souplesse intrépide qu'un poète devrait chanter. Elle s'élance du haut d'un tréteau et va plonger, elle évolue horizontalement et sur le côté et verticalement, son corps zigzague en sinuosités du plus bel effet. En outre, ces délicieuses allées et venues font partie intégrante du scénario. Elle a un moment, dans l'eau, une lutte avec ac EVA NOVAK et WILLIAM S. HART cl. par» Le Jaguar de la Sierra. "» un homme, c'est une peinture animée où la force se complète d'une sorte de beauté nouvelle. Le D' Jekyll et M. Hyde. (Ciné-Opéra) Si vous aviez vécu dans ce tempslà et que vous eussiez rencontré à Londres le D' Jekyll, il vous aurait tout de suite inspiré une vive sympathie et, si vous aviez pu le fréquenter, vous ne lui auriez trouvé aucun défaut, pour la simple raison qu'il n'en avait pas. Aussi, spectateurs du film tiré du roman de Stevenson, nous l'aimons. Ses amis aussi le vénèrent malgré sa jeunesse, ils savent que nul vice ne se cache en lui. Il est adoré en cachette par une délicieuse personne, mais < soucis vont à des malades qu'il 8 gne dans un dispensaire avec dévouement sans bornes. Il s'adonne aussi à des recherches scientifiques, toujours dans un but humanitaire. Des proches le raillent, même, et l'on tâche à le convertir ; pourquoi, lui dit-on, se priver de joies matérielles, pourquoi ne point réveiller les mauvais instincts ? Alors, le D' Jekyll veut la composition d'un breuvage qui accomplira le mauvais miracle. Il y parvient, il absorbe la drogue, une personnalité nouvelle s'incarne en lui. Son physique se transforme autant que son moral. Ses mains soudain s'amaigrissent, ses yeux deviennent méchants et pleins de désirs atroces, il se courbe un peu.,, et il est « M. Hyde ». Quand il veut recouvrer son état premier, il boit un autre liquide. Ainsi, des aventures se succèdent auxquelles il prend part comme étant M. Hyde. Il accomplit des actes détestables. Naguère, il avait résisté aux tentations que ses amis lui présentaient ; maintenant, il court à des distractions malsaines. Tour à tour il est Jekyll et Hyde, mais un jour, dans son état second, il manque d'un ingrédient pour compléter le précieux mélange, d'horribles drames s'ensuivent, puis, dans une sérénité subite, sa mort. Le film qui fait défiler cette histoire fantastique, -■ et morale (elle blâme férocement les railleries qui s'adressent à la propreté d'âme) produit une impression curieuse. Il n'effraie pas, il intéresse. Sans doute, depuis la présentation, a-t-on coupé quelques