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clnéa
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montagne, il savait en se brûlant un
HORS VU CHAMP \ Peu les doigts, extraire le rognon
j bouillant de «a cachette de graisse
S à goût de noisette. Henri Rollan et
Sfl11VPnil"<l dlï MiïfOP ■ moi avions un faible pour les poulets
vJUUVKUlia UU liai Ut ; aux diverses sauces : au safran, aux
■ • ■..? dattes, olives et écorces d'orange,
rompus au rite, avec une adresse de
C'est Bouchard le chauffeur qui chirurgit.n, nou8 disséquions un
connaissait l'endroit. blan, ou une aile avec 8eulement
De Marrakech, il nous y mena par troiH doigtH de la main droite la gau.
le bled, sur la piste aux 65 caniveaux, che ne connaissant jamais le goût de
le volant dune main, l'harmonica de ]a 8aUce, et devant rester vierge pour
l'autre, rytmant de l'accélérateur, les le pain Bouchard mettait à mal les
syncopes d'un fox-trott hurlé en piats de couscous au curry, au céleri,
chœur. Une perdrix repérée, on stop a la canellej excellait à le rouler en
pait,L.Morat la ratait, et nous repar boulette au creux de sa main> et a
tiont* se l'envoyer d une pichenette au fond
C'était aux premières pentes de du g08ier. Et tous noUH dégustions
l'Atlas, là où il n'y a pas encore de consciencieusement les pigeons farcis
neige, un douar niché dans la terre aux œufg le mmitoll aus cardons, au
rouge : Tahannaoût. kumin.aux raves.on n'entendait pas
Luitz-Morat le metteur en scène, et iebruitdee fourchettes, et pourcai.se.
Kruger l'opérateur trouvèrent l'en mai8 8ucer les doigts
droit idéal pour y planter un appa ,
reil, et nous y campâmes pour tour Quand OD :' ' honfeur d« lir* ;l11
er une partie de : Le Sang d'Allah. hlas,m til' s"11 Da3 * : A,1>"u' ' ouraine'
, . . r.. , ... . (iasco^ne, Hotiii/ogne, on s accom
Les trois (ds du caïd nous recurent . , , , .
, . . , , . , , mode mal îles boissons marocaines:
le plus aimablement du monde, et ce ,. . , ,
•, *\ ,. -, eau de llcur d orange, lus de inanda
n est pas peu dire pour qui connaît . Y ,
. T , , .. ... . , rines, lait île noi\ de coco !
l grande, la large hospitalité arabe.
N'oublions pas que ce sont en quel Heureusement notre Interprète:
quelque sorte des grands seigneurs Chauvassaigne le blédard savait
obéis dans tous les monts d'alentour, améllorerl'ordlnaire par notre pinard
et asservissant tout un peuple de national sans froisser nos botes d'is
montagnards Rien ne manquait à bun qui savaient adroitement conci
leur accueil : 1,er Ia ,ui llu Prophète et l'honneur
Réceptions solennelles, fantasias, de trinquer avec les glorieux crus de
danses berbères, et ces fameux repas France
arabes, où, accroupi sur des nattes, le repas termine, un eselave nous
on mange avec ses doigts des menus tendait une \ asque de euh n
de dix-sept plats. sait sur nos mains dfl le. m parfumée.
,\\ee un faste de cortège, ils se suc Et, tandis que, DOUf nous honOI . -i
cédaient éclatants ou ternes, forts ou un cheik recueilli préparait le
doux, épicéa ou fades, mielleux ou « Nana »ou thé arabe, les musiciens
piquants, feu d'artifices illuminant et les elianl.uses ehlens nOUS <
pauvres palais d'occidentaux dlssaient délicieusement de leurs airs
Morat a liée t ion nait particulièrement monotones et. vautrés, alanguls, noua
le méchoui : agneau rôti entier, et restions a fumer el a regarder des
bourré d'herbes aromatiques de la danses qui n'en finissaient plus.
Les trois fils du caïd ne parlaient pas un mot de français, ce qui ne signifie pas que la conversation languissait. Ils s'exprimaient fort correctement et avec volubilité dans un pur arabe que nous ne comprenions point, cependant que nous l'approuvions fort, et nous leur répondions dans un français émaillé d'argot le plus académique, et vous n'avez jamais vu une assemblée aussi parfaitement d'accord.
Après trois jours d'agapes et de
tapes sur le ventre, ces bougres-là ne voulaient plus nous quitter, nous
étions les envoyés d'Allah, la joie et
la bénédiction de leurs jours.
Il y avait à cela plusieurs raisons Nous leur avions largement rendu leurs politesses en les conviant à îles pique-nique où les vins et liqueurs de France étaient remarquablement représentés. Ils les goûtaient tort, d ailleurs, notamment le Champagne et le cognac, et surtout mélangée.
Et quand ils étaient proprement à point par l'usage de ces boissons
fortes, nous entreprenions de parfaire leur éducation Je les initiais
aux finesses de la politesse française
en leur assurant qu'il était ilu meilleur goût d'ajouter BU : Merci! seul mot français qu'ils répétaient à tout propos : Don de .Michelin !
Je pensais à l'ahurissement du voyageur français, égaré dans CCS parages, qui, quelque jour, en plein Atlas, par un des tils du caul de
Tahannaoût, s'entendra remercier avec une formule du rouring-Clubl
\ vrai dire, ce français, leur hôte
probable, aura d'autres sujets d'eton
n émeut, car Us savent aussi lancer ou
recevoir une bouteille, une assiette,
d un bout de la table •> l'antre, en ci lant : « Hopl » attraper à La i olée une orange a la pointe d'une fourchette, fixée entre leurs dents, jouer habilement au périme bilboquet, à saute-mouton, d'ailleurs empêtrés
dans leurs burnous, en s étalant par t. n 0 a\ ec entrain, trémousser \.\\\ shiminv . Imiter le bruit du t. un
boni au moj ■•n d* paroles te»
npruntéei
chanson
m. ut et maint .mil . s toui qui ne
sont pas précisément dans i, \ , i -, idu ». "t an Comprend cependant qu'aux heu pins folles iU m perdirent |a
mais un POUCI de I, ... .
. t que, >i.\ ..ni leurs hommi n o..\ .n. m Inetantani m< i allure hautaine d
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