Cinéa (1922)

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12 clnéa L'objectif les saisit droits en selle, entraînant à leur guite leurs guerriers à l'assaut de notre campement d'Européens, en gros plan ils surent être sobres de gestes et infiniment variés d'expression, et tout l'honneur fui pour nous de tourner à leurs J'ai vu dans leurs yeux combien notre départ les attristait, ils ont souri d'un peu d'espoir quand je leur ai dit que, grâce à la Lampe Merveilleuse, ils verraient un jour revivre le passé, //i ch' Allah. Et, quand j'évoque leur souvenir inoubliable, il me plaît de penser que l'image de Touïl (le long) c'est ainsi qu'ils me nommaient, restera gravée dans la mémoire de mes amis : le Roi de Carreau, la Femme à Barbe et AliBaba, fils du caïd de Tahannaoùt. Cr^Uh J%nS0l^^ LECTURES Choses île Théâtre (mai) publie, à la suite d'une intéressante étude de M. H. K. Lenormand intitulée: Comment j'écris une pièce, un plaidoyer de M. Gaston Sauvebois en faveur de l'indépendance de la critique dramatique. « Les causes du malheureux état de la critique dramatique sont de deux sortes : celles-ci matérielles et celles-là intellectuelles, réagisssant d'ailleurs les unes sur les autres et confondant leurs effets, mais appelant des traitements séparés et différents. « Au premier rang des premières, c'est d'abord la conditon serve de la critique dans la plupart des journaux qui sont devenus, depuis la fameuse invention d Emile de Girardin, des entreprises uniquement commerciales où l'argent et l'ambition imposent des directions occultes jusque dans les échos et les annonces. Sans doute, il y a des exceptions, même à la loi industrielle la plus sévère ; "' mais trop souvent la critique dramatique n'est considérée que comme une publicité, ou soumise aux exigences de la publicité. Et d'autres fois, elle est traitée comme une parente pauvre, plutôt gênante et réduite à des sortes de communiqués qui ne lui permettent de rien dire de ce qu'elle voudrait. » M. Sauvebois voit le remède dans le syndicalisme. « Le syndicalisme est entré au théâtre et il affirme sa volonté d'y prospérer, en dépit des difficultés sans nombre qu'il rencontre. Faible encore, il grandira malgré les railleurs et les incrédules. <s La corporation des critiques aurait bien tort de se croire supérieure à lui. C'est de lui, au contraire, que dépend l'avenir de la critique dramatique, et non pas seulement, ainsi que nous l'avons dit, en ce qui concerne les conditions matérielles de son existence, mais en ce qui est de son indépendance, de ses valeurs de jugement et de son esprit. » La critique cinégraphique est entrée dans cette voie, et à l'heure actuelle le critique n'a que le choix entre un grand nombre de groupements, grâce à l'action desquelles il connaîtra la considération, l'autorité, et une complète indépendance des contingences matérielles. A la suite d'une intéressante étude de Marie Dormoy sur la mise en scène du théâtre Pitoeff, il convient de signaler un article de M. Nardy intitulé : Acteurs de théâtre et acteurs d'écran. M Nardy pose la question : « Avons-nous des acteurs d'écran ? » et n'hésite pas à répondre affirmativement en citant : Signoret, André Nox, Van Daële, Léon Mathot, Eve Francis, Emmy Lynn et France Dhélia. De deux de ces artistes il parle plus longuement. Il note particulièrement la manière dont Signoret interpréta Le Père Goriot. « L'acteur s'évadait du théâtre ; il s'était discipliné, réduisant et simplifiant son geste, condensant sa manière et extériorisant sa pensée par des moyens nouveaux. Il était l'acteur d'écran que nous souhaitons, loin de la formule trop concise des acteurs américains, car plus latin pour notre goût et pour nos origines. xx Et les interprétations d'Eve Francis, qu'il déclare « de très loin la vedette féminine de l'écran français.» \s Celle qui fut la Sibilla douloureuse d'El T)orado, la maîtresse passionnée de Fièvre ; la Violaine mystique de L'ylnnonce faite à Marie, possède parfaitement son art. Actrice d'écran et actrice de théâtre, Eve Francis est là pour prouver que rien n'est impossible, et pour nous l'assurer davantage, elle se manifeste ici et là : hier au théâtre de 1 Œuvre, aujourd'hui dans Natcbalo. «Comédienne d une rare intelligence, Eve Francis est une source pure d'émois, et ses yeux portent un infini de pensées. S Dans Shadowland de mai, Harry Carr écrit un piquant article intitulé Le Cinéma et le Talon d'Achille, où il saisit le point faible de mainte personnalité de l'écran. D. W Griffith : « Bien qu'il s'approche le plus du génie parmi ceux qu'a mis en avant le nouvel art du cinéma, il a son point faible; il ne peut pas raconter une hisj toire sans qu'une jeune fille n'y coure des dangers de la part d'une brute perverse, à la bouche écumante et aux désirs brutaux. » H. C. était assis à une présentation à côté d'un agent de presse de D. W. Griffith. Celui-ci s'extasie sur la beauté d'un message symbolique. — Mais je ne suppose pas, dit-il, qu'il y ait plus de six personnes dans la salle qui en comprennent la signification. — Si vous me comptez dans les six, vous pouvez réduire à cinq. Cécil de Mille : \\ Sa faiblesse est qu'il ne croit pas à ses propres histoires. Ses films ont le soyeux du satin. Chaque détail est poli comme la glace qui recouvre un bureau. Tout est trop parfait... 11 semble qu'il vous dise : « Je vous raconte cela comme on me l'a raconté; pour moi, je n'en crois rien. » Mary Pickford : \\ Le Tendon d'jJchille, de Mary, est de vouloir toujours représenter une pauvre petite fille, enfant trouvé, qui accomplit un acte d'abnégation et se laisse mettre honteusement à la porte afin de sauver sa maîtresse qui va se faire enlever par un poète... Mary est comme un pur sang qui se laisserait atteler à une voiture de livraison, alors qu il pourrait gagner le Derby. V> Nazimova : sn Elle aime prendre des poses d'affiches. Certains de ses meilleurs passages sont gâtés parce qu'on sent que c'est exprès qu'elle met son bras parallèle