Cinéa (1922)

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cinéa 11 LECTURES Dans Comœdia M. Ch . Sanlaville choisi par Pathê Consortium Cinéma, comme décorateur de Rouletabille chez les Bohémiens que va tourner M. Henri Fescourt expose comment il entend le décor au Cinéma : Le décor, comme le costume, n'estil pas essentiel au cinéma, où, pour créer une ambiance, on ne dispose ni du bruit ni de la couleur? A notre avis.il doit être étudié avec une volonté d'expression qui écarte toute surcharge. La rapide concision du schéma de cinéma ne laisse au spectateur qu'un instant pour prendre contact avec le milieu. Le décor doit l'y aider et non égarer son attention . Dépouiller l'inutile ; disposer les volumes du décor pour diriger l'attention du spectateur et mettre en valeur les personnages; souligner le sens de la scène par des accessoires essentiels, la lumière pesant ses valeurs dans la même intention, voilà ce que l'on essaye de réaliser dans Rouletabille chez les Bohémiens de Gaston Leroux. Le même jour où paraissait cette profession de foi — qui s'inspire d'une esthétique toute théâtrale, M. Antoine développait dans Filma, il es théories diamétralement opposées : Alors que l'ouvrage dramatique restera inexorablement soumis à la synthèse, a la limitation et a l'ordonnance des épisodes, au Cinéma) au contraire, la multiplicité des images, la profusion don détails s imposeront pour des suggestions qui ne sont restreintes par aucun obstacle matériel d'exécution. Pour la mise en scène, c'est-à-dire le choix des tableaux, les mouvements des personnages, la disposition îles groupes, il semble que l'expérience d'un parfait metteur en scène de théâtre, rompu au maniement des acteurs et des figurants, habile aux aménagements des meubles et des accessoires, soit tout à fait suffisante; jusqu'ici l'inconvénient n'a pas paru trop évident, parce que la conception du travail restait Identique, purement théâtrale chez, les scénaristes et les comédiens. Nos techniciens pho tographes, opérateurs, puisqu'ils se trouvaient, en fait, substitués aux spectateurs pendant la création de la bande, n'ont point manqué de placer l'appareil à l'endroit où ceux-ci se tiennent d'habitude ; tous les éléments du spectacle ont été ramenés, comme à la scène, vers un point fixe, tout le tableau est composé pour être VU de face, c'est-à-dire devant la boite du souffleur. Or, l'un des apports inestimables du Cinéma est, au contraire, de centupler les aspects du personnage,de décomposer ses mouvements, ses expressions, ses attitudes à l'infini, selon les distances et des formats sans cesse changeants, par la multiplication des tableaux et le déplacement incessant du spectateur. Il faudra donc que nos méthodes de Thomas MKKIHAN prises de "vues s'assouplissent 'et 86 renouvellent sans cesse. Déjà, ^lu reste, l'appareil est souvent manié avec plus d'indépendance et île iiberté, il cesse d'être le point Axe et Immuable vers lequel tout est ordonné : île même qu'au théâtre il aurait fallu obtenir tout à l'ait que les comédiens consentissent, en tenant le quatrième mur pour véritable, & vl vre dans l'ensemble des mllleux.au Heu de revenir sans cesst vers l'auditoire . de même, il de\ lendra nécessaire que les artistes de Clnémi trelgnentà ignorer l opérateur,c'es\ au contraire, lui, qui doit les suh re pas :i pas, surprendre tous leurs aspects, de quelqui côtés qu il m pré sentent. Pour les dèCOrs, les in.ulv accessoires, nous opérons toujours selon de vieux errements. On pi i sente à l'ob)eCtli qui. lui, M DOOM Dt à travailler que dans certaines conditions d'éclairage et de perspective, des objets parfaitement réfractait es à la photographie ; nous continuons à fabriquer des décors de théâtre, à louer des costumes île théâtre. de» meubles, des objets dont la ligne, la tache, les dimensions ne sont point établies en vue d'un maximum de rendement de l'appareil. Or, tel décor, tel meuble satisfaisant à l'éclairage de la rampe, devient inacceptable à l'atelier de prises de vues ; autre différence profonde qui nécessiterait toute une technique nouvelle. Dans Feuilles Libres, .\/. Biaise Cendrars porte, sur Le Cabinet du Docteur Caligari. une opinion qui dénote un sens aiau de l'esthétique cinématique : Je n'aime pas ce film. Pourquoi ? Parce que c'est un film du malentendu. Parce que c est un film qui jette un discrédit sur tout l'An Moderne. Parce que c'est un film hybride, hystérique, malsain Parce que ce n'est pas du Cinéma Film du malentendu parce que chiqué el mauvaise fol. Jette un discrédit sur tout l'Art Moderne parce que la discipline >-\cx peintres modernes (cubisme) n'est pas hypersensibilité de fou mais bien équilibre, tension. géométrie mentale. il \ bride, h.\ stérique, malsain parce que hybride, hystérique, malsain. (vive les cow -boys ! i N'est pas du Cinéma parce que : 1 Les déformations picturales ne sont que du truquage nouvelle convention moderne). 2 Personnages revis dans un décor Irréel (non sens) ; déformations ne sont pas optiques et ne dépendent pas de l'angle unique de l'appareil de pi vues, ni de l'Objectif, ni du diaphragme, ni de la ml«e au point ; ', il u \ a jamais d uniu , rhéâtral : i; Du mouvement mais pas de i \ thme : : tucune purlfl» ation du méth r, tous les effets obtenus à l'aide de moyens appartenant à la peinture > la musique, A la littérature, « le » >n ne v >'it nulle part i appareil de pi Isa B Sentimental et non pas •i Bonnes photos, bons <■■ acteurs hj paraxcellents 10 i cce!lent< i