Cinéa (1922)

cinéa 15 clair de lune! Main le* Américain» sont venus II» ont obligé les natives à porter de» chemises et, maintenant, Honolulu est empoisonné par la fumée des usines. Mais, déjà, ma compagne intervenait, avec une lueur dangereuse dans le regard : N'avez-vous point honte île \ mis lier avec ce vagabond ? Suivez-moi, nous allons au Lasky] Je la suivis, niais non sans avoir recueilli du faux cow-boy l'invitation suivante : Viens nie retrouver dans le Square Central, à '» heures. Je t'indiquerai le filon ! Nous sommes devant le studio Mctro. Connue au Hrmilon . un mur {^pitoyable derrière lequel on devine l'activité d'une ruche. Comme au arunton, une port. basse avec lins srlption : Directeur </<•* engage, tnenta. On n'entre pan. Mais Ici, à mon étonnement, on entre, In géant roux nous a l'ait, d'un geste, franchir le seuil. Je m'assieds sur le bord d'une chaise et le caating di recto r parle : Chère lady, dit-il, chaque matin. 1.000 amateure nous arrivent de tous les points d'Amérique, avec l'espoir d'être un nouveau Charlie on une seconde Marj ! 365.000 candidate par an! Ne perde/ pas votre temps un jour de plus! Retournez chea vouai C'est un Conseil d'ami. La future étoile devient blême, si blême que le caattng director s'apitoie : l'eut-, de pourrie/-v DUS tenter la comédie, rirei vos chevaux a plat, ébrécheZ-VOUS les dents, babille/ vous de robes burlesques. C'est le seul espoir. Je me retrow e dans la rue en tête ;, i, te avec l'étoile Dans ses veux passe une seconde fols la lueur, mais plus violente ' - .Misérable ! Nous avez fait un signe au directeur! Je vous ai vu! Le soleil californien tombe perpen diculaire, torrlde. Alors je comprends. Le conseil d'un aliéniste me revient en mémoire : « 11 ne faut jamais contrarier les fous ». Je réponds d'un ton conciliant : — Vous avez raison. Hélas! une ombrelle se lève et retombe sur ma tête. Je n'ai qu'un parti à prendre : la fuite. Je me lance à travers champs. La malheureuse folle me poursuit C'est mon premier épisode que je tourne, mais sans directeur, sans photographe, sans objectif. Je sens le vent de l'ombrelle sur ma nuque A la fin, je gagne de vitesse, saute un fossé, tourne trois fois autour d'un bosquet, perds la démente. Je me suis perdu moi-même dans la campagne. J'erre des heures avant île retrouver une voie, un tram. le moyen de regagner la ville. Je n'ai plus d'ambitions, je m'apprête à quitter Los Angeles, à reprendre la malle vers New-York, quand, en tra\ ers.mt le Square Central, je suis hélé par 1 ex valet de Kalikao. qui se vautre sur un banc. Ehl poteau, |e ne voulais pas te donner le cafard ee matin, mais les directeurs d'engagements n'engagent jamais. — Alors, pourquoi montent ils la garde à la porte des studios? l'ouï décourager les candidats, parbleu ! le ciné a ses niv stères, mais je vais les dévoiler pour toi. Viens à l'Agence 1 L'Agence? Le faux cow-boj prononce le mot à voix bas.-,-, ainsi que les Anciens taisaient en évoquant les liens redoutables. il Tlieda Bara, vampire. Mien qu'une pancarte menace dexpulsion tout figurant surpris en train de fumer ou de crachi i se tiennent médiocrement. 1 S salle d< 1 agence offre un ensemble nul élevé, mal habillé, et répand uniodeur de .bien mouille l n, partie de la pièce est le-. I v ce aux • i le fémlnleme jraakee pars de v.u. qualification la plus souillon des figurantes. Pai ml celli ■ en Vain une taille jeun. | j eus clairs qui dit aient ■• b parce que le grand ai t n p. il | .■ que |e CI "i" en lui . '