Cinéa (1922)

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cinéa a DON JUAN ET FAUST a Aventure romanesque filmée par Marcel L'HERBIER aVec l'interprétation de Jaque CATELAIN, Vanni MARCOUX, Marcelle PRADOT, 0 0 Johanna SUTTER, LERNER, Philippe HÉRIAT, VENEUBOURG 0 0 Les images cherchent le la. Tout s'accorde, et vite, brillamment, ardemment, la fête commence. C'est la fête du luxe, du mouvement, du geste, de la fantaisie, de la passion. C'est la fête que le Commandeur de Castille donne pour présenter dona Ana, sa fille, et ses seize ans tout neufs à la noblesse des vieilles Espagnes. Voici Ana au milieu de ses femmes et de des parents. Un grand peintre qui n'est encore qu'un petit jeune homme, Velasquez, a fixé sur la toile l'apparat charmant de la jeune fille de race. Les plus distingués cavaliers, les plus titrés, tous rois dans un pays qui est roi du monde, s'inclinent devant cette fieur révélée. Le faste du château sculpté, drapé, fleuri, animé, enmusiqué, plein de joie, enveloppe et développe ces heures de riches plaisirs. A quoi rêve une petite aristocrate ? Panaches et galons l'émeuvent moins qu'un sourire profond. Et tant de joliesses un peu fades qu'on lui dit ne l'empêchent point de préférer la terrasse d'où l'on voit surgir de l'horizon d'autres cavaliers, d'autres, d'autres, et puis d'autres. Lequel scia celui qu'on attend sans le connaître? Us sont cent peut être qui ne demandent pas mieux. Mais ce a'est pas à eux de demander quoi que ce soit. Voici le docteur Faust, cerveau exacerbé de science et de délicatesse, tourment vivant, suivi d'une ombre satanique, Wagner, homme à tout faire, qui obéit pour ni' pas avoir L'air de commander. Et voici ilon Juan. Ici h cinéaste dépasse son film el crée de l'humanité avec «on imagination et sa mémoire des vieux textes. i><>n Juan, adolescent timide et simple, s'éprend de dona Ana. Premier amoiir, e1 il n'en aura pas d'autre l'ont le drame pari de là. Une rencontre entre le |eune gentilhomme et la fille du Commandeur, voilà tieux cœurs liés pour toujours, voilà une double flamme qui dévore ces deux âmes neuves. Il faut vite en parler, il faut se rapprocher, s'expliquer, ou du moins, se taire ensemble après le trouble de ces fêtes radieuses, mais trop agitées. La nuit, près des lauriers, Juan et Ana se verront. Seulement, le diable ou le malheur veillent Eaust n'est pas loin, qui a de sombres desseins sur la virginale Ana. Le Commandeur instruit de ce qu'il n'avait pas à savoir surprend les amoureux. Il veut tuer Juan, qui se défend longtemps, et qui trop jeune ou trop prompt, frappe d'un revers désastreux le comte — et le comte en mourra, maudissant. Pendant le duel, Ana, brisée d'horreur, défaille, tombe et Faust, impérieux, terrible, la cueille, l'emporte, va la cacher dans son château, vaste officine de chercheur, qui cherche à tous prix et par tous les moyens. Juan seul, après la blessure mortelle du comte et la disparition d'Ana, luira. Que ferait-il? Il se voit trahi, abandonné, coupable, maudit. 11 se cache. 11 s'enquierl d'Ana. 11 ne comprend pas l'enlèvement 11 croira le pire. Et baptisé rudement, au même jour, par La découverte de l'amour et tout aussitôt par la perte du même amour, il conquiert et s'approprie ce Cynisme excessif des êtres qui. trop jeunes, ont connu, en plein cœur, la trop grande douleur. Ainsi, typé humainement, don Juan n'est pas le héros, le paladin cruel, le ténor. C'est un homme qui soulVrc et n'imagine punit de consolation meilleure que de faire souffi ii lu reste, la meilleure façon de se jouer de soi c'est de rire des autres, il Juan se moquera A eu m. .m lr. il ricane, il lui l.i DOCC, il Cféve en gamineries sarcastlques, il ruine tout ce qui s'offre sur son passade. I ..ul lui «er.i bon : la petite ni. il lée paysanne, la femme de L'aubergiste, la bohémlenni antigone, la courti sane. la nonne, la princesse, tOUt, c'est si facile, n'est-ce pas V 11 u \ .. qu'à être beau, à sourire, à parler, à mentir et tous ccx êtres déçus se jettent avidement sur l'illusion. Une fièvre, une insatiable lièvre, jusqu'à l'épuisement, voilà ce qui mène don Juan vers sa fin, pour oublier qu'il a aimé, qu'il a donné tout l'espoir île sa vie à une petite tille disparue. Puis Don Juan, las de luimême, las de vivre et de souiller sa vie, songe à mourir ou à se cloîtrer. Il convie à un dernier festin toutes les créatures qu'il a ramassées, qu'il a séduites, bafouées ou enchantées. Il les grise de ses dernières paroles, d'un ultime faste, d'une folie surhumaine, et abandonnant les femmes, les amis, les choses, palais, richesses, merveilles. amours, il s'évade Ana était là. derrière la porte, qui assistait à cette exaspération de plaisir et île fausse joie. Son âme . ehirée. s( s yeUX pardonnent. Juan bouleversé, déjà transfiguré, disparaît hs yeux pleins de cette Image par qui il a vécu et pour qui il veut mourir. là c'est un jour, bientôt, dans la grande église, la confession totale 11 crie ses fautes publiquement. U cherche rédemption et silence il se livre au repos éternel, lutin l'.u COlade du pardon lui sera donnée par la plus jeune religieuse de 1 asemblée. c esl \na. Adieu, Bancée t< ■■ ■ hommage à ma sœur en Dieu. Don Juan, pardonne, n'csl plus qu'un sou\ enlr. • je croyais trouver un grand plal -u à tâcher de résumer le dranu iphiqui de Mai ,,i i Hei bit r Je suis presque fâché de L'avoir fait, car je \ois que |e n'ai pu en lia. luire la grandeur, L'éclat, L'Intérêt i rable. Interprétation, Illustration d lion. tOUt sert e\.u telllellt . I nient un des Icclls les plu ; ques dont le cinéma [fran