Cinéa (1922)

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des nièces d'Hedda Gabier font des coups de tête — de tête seulement. . . Vers l'Amour offrait un dernier échantillon de ce dernier genre ; celui-ci eut moins réussi, parée que mélangé, le comique n'en est pas aussi purement visuel, le titre intervient par trop. La photographie est agréable ; l'interprétation excellente avec Gosta Ekman dans le rôle du jeune homme, et Pauline Bruniusqui joue, nous dit le programme, le principal rôle de femme: mais comme il y en a deux également importants, cela ne nous tire pas d embarras. La Moulée du Passé (Lecourbe, Royal-Wagram,Aubert Palace, Parisiana.) Le sujet est un peu la contre-partie de celui de l'Inexorable . Un officier anglais, revenant des Indes où il a séjourné vingt ans, se trouve vieux et seul. Ses amis sont morts; il essaie en vain de retrouver, avec trois camarades d'enfance, la joie qu'ils éprouvaient jadis à séjourner dans une vieille maison de campagne; la petite jeune tille avec qui il avait échangé des promesses d'amour éternel est une grosse matrone flanquée de quatre enfants ; la jeune femme qu'il trouva si belle un soir de printemps, à Sorrente, est toujours belle, et accepte de se donner; mais il n'a plus envie de la prendre. Aucune vie, aucune jeunesse ne lui vient plus des restes de sa jeunesse; mais un nouvel amour, une petite aventure romanesque et charmante lui prouve que son cœur n'a pas vieilli et lui indique le chemin du bonheur. Le sujet est bon, photogénique, riche en détails, prêtant à des réalisations de toute nature; le film m'a paru manqué. Pourquoi? 1° Parce qu'il est traité d'après un roman — de Léonard Merrick — et que l'adaptateur se défiant de son génie propre, a asservi ses développements à ceux du livre, qui ne sont pas nécessairement cinématiques (par exemple, la boîte à musique; il fallait remplacer la boîte à musique par un effet analogue visuel). 2° Parce que des règles de composition qui sont vraies de tous les arts y sont méconnues. Les trois désil cinéa lusions indiquées par Merrick sont situées successivement dans des domaines psychiques de moins en moins étendus et de plus en plus profonds : il y a là une gradation qui ne se retrouve pas dans le fdm, où le premier épisode — celui de la maison de campagne — séduisant par les détails pittoresques qu'il permettait, est traité beaucoup trop longuement. Il fallait avoir le courage de sacrifier, se rendre compte que ces trois épisodes ne valaient que comme préparation du quatrième. Celui-ci arrive beaucoup trop tard, lorsque le spectateur est déjà fatigué. 3° Enfin — et ceci est un élément qui n'est subjectif que temporairement — parce que je venais de voir, dans la Femme de nulle part, la manière dont un cinéaste peut et doit présenter l'alternance, marquer la distinction, déterminer le rythme du présent et du passé. Comparé, à cei point de vue, au film de Louis Delluc, celui-ci fait presque l'effet d'une caricature. Thomas Meighan est un peu froid, le rôle de Charles Ogle est inexistant. Parmi les femmes, on ren quera surtout Kathlyn Williai dans le rôle, tout à fait à sa mesure, de celle qui était si belle et l'est core, Margaret Loomis, dont la silhouette est originale, plaisante, et qui joue bien un rôle qui, théoriquement, est le principal et, en fait, est beaucoup trop court. Lionel Landry Margot. (Cotisée, Barbes-Palace, Marivaux.) Peut-être la nouvelle de Musset ne pouvait-elle permettre l'éclosion d'un film parfait. Elle exhale, du moins, un charme vieillot et délicat et, et suivant presque page à page, il était peut-être malaisé de lui épargner,sur' l'écran, un air opéra-comique qui semble appeler un peu de pavane ou une mazurka dansée par un corps de ballet. L'amitié du petit Pierre, le garçon de ferme, pour la petite patronne de quinze ans (un an de plus que lui), puis l'amour sans éclat de Margot pour le fils de sa marraine dont elle est devenue la demoiselle de compagnie, permettaient une suite de tableaux charmants et sincères. Surtout la jalousie de Margot qui voit le beau militaire fiancé amenait facilement la noyade, le sauvetage