Cinéa (1922)

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cinea BETTY BALFOUR dans Son Vieux Papa Je voudrais connaître le nom de tous les interprètes, parce que tous méritent d'être mentionnés. Du moins réjouissons-nous de voir Betty Balfour qui est réellement une grande artiste de l'écran (elles ne sont pas nombreuses, le» grandes) ; elle n'est pas servie par un visage exceptionnel, elle a la photogénie du sentiment et de la compréhension. Elle s'émeut on nous émouvant et je ne peux passer sous silence une courte scène d ivresse où elle garde la mesure étonnamment. Wright lui donne la réplique dans plusieurs scènes, mais il y a aussi, la direction de la pension de famille, la bonne, etc. Nous voudrions plus souvent distribuer de telles louanges. Hélas î hélas ! • Le Préjugé. Dde grand'mère aristocrate revoit sa petite-fille quoiqu'elle n'ait plus revu son fils depuis sa mésalliance avec une ouvrière. Voilà le préjugé. Comme dans tous les films où un sujet de ce genre est traité, les affaires pécuniaires et sentimentales paraissent forl s'arranger, d'autant plus qu'un noble personnage est là-dedans une crapule. Il y a une cuisinière bien gentille et une femme de chambre qui l'esl moins. Nous voyons aussi de jolis chats et nous lisons de belles phrases où il "est question, par exemple, de la «lumineuse caresse du soleil. ». Les Mercantis Ces mercantis-là ont stipendié ou circonvenu des parlementaires américains. L'un des hommes détestables fait agir une jeune veuve ruinée, l'obligeant à empêcher le leader honnête de jouer son rôle dans la séance capitale du Congrès, mais elle finit par, au contraire, servir la bonne cause, car elle aime le susdit leader. Seule, la mise en scène, due à Maurice Tourneur, peut nous intéresser. Nous croyons vraiment assister à une séance où les parlementaires parlent, interrompent, écoutent et gesticulent. Miss Gail Kane est jolie et joue bien. Le Chant du Cygne. C'est aussi le titre d'une comédie que, je crois, M. Huguenet a jouée à 1 Athénée. 11 s'y agissait d'une retraite sentimentale. Dans le film américain du même titre, au contraire, un chanteur à succès, Paurel, qui interprète à la ville et sur la scène les Don Juan, finit par être victime de ses excès, mais seules se brisent ses cordes vocales. Il retrouve à ses amours de rencontre pour se consoler de n'avoir pu épouser une jeune fille qui s'était promise à lui | par pitié. Elle devient la femme d'un ' autre chanteur, le charmant Carlo ! Sonino, qu'elle aime depuis longtemps et qui a doublé Paurel le soir de l'accident. Or Carlo est fils de Bianca, ancienne amie de la vedette honoraire, qui prie Paurel de s'occuper ailleurs. 11 revient aux plaisirs fugaces et, ma foi, puisqu'il ne peut plus chanter il n'a qu'à faire du cinéma. Le monde des théâtres, même artificiellement dépeint, a des attraits pour le public. Ce film ne fait sans doute pas exception, d'autant plus qu'il nous procure l'illusion d'assister, un moment, à une représentation d'opéra (silencieux). Le tableau de la salle garnie et de la scène où Ton l'on chante a du style. Un cas de divorce. Un vaudeville fort ordinaire, et voilà qui ne constitue pas un brevet supérieur. Mais aussi pourquoi, éternellement, reprendre le vieux thème du ménage cassé, puis raccommodé? Si le caractère des personnages est de type moyen et un peu vague, nous ne sommes pas suffisamment intéressés. Certes, Carmen Silva est charmante et Miss Wanda Hawley en interprète le rôle avec la plus agréable gentillesse. Pauvre Carmen, on lui demande ; « Seriezvous la descendante des célèbres conquistadors? » On pourrait aussi bien lui dire : « Seriez-vous la fille de Tex-reine de Roumanie (qui en effet signait de ce nom-là des œuvres littéraires?) » Même il y eut une actrice parisienne qui s'appelait Carmen Silva. Bref, la jeune américaine, arrièrepetite-fille d'un hidalgo, chante dans un music-hall, son fiancé n'en sait rien et tâche d'exercer le métier d'avocat, mais la clientèle lui est rare. Ils se retrouvent après maintes allées et venues tandis qu'une ambitieuse, avide de libertés, ne cherche plus à divorcer, car elle aime son mari. Cette petite machine est fort bien jouée et elle abonde en photographies d'excellent goût. Des nocturnes, des scènes de music-hall, des promenades dans la nuit, c'est, pour le regard, fort agréable. Lucikn Wahl.