Cinéa (1922)

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clnéa LES CINÉASTES CECIL B. DE MILLE Cecil de Mille me fait penser à un constructeur d'automobiles de luxe. Quand on fabrique une Rolls, une Cadillac, une Hispano, il est probable qu'on affirme bien haut « n'avoir d'autre but que de plaire à ce sacré diable de public et lui donner ce qu'il demande » mais il est également probable que ce parti-pris de servilité et d'effacement subit les à-coups de la fantaisie, de l'inspiration, du « Et puis, après tout, si je les épate, tant pis ! » qui auréole tout mécano et montre un artiste où ne s'était annoncé qu'un faiseur. C. B. de Mille bâtit des automobiles de luxe. Il travaille pour sa clientèle, croit-il. Il oublie que cette clientèle a été plus difficile à composer qu'une automobile, je veux dire : qu'un film, et que s'il a retenu l'intérêt des artistes, il est un artiste. C'est fâcheux mais il doit en prendre son parti. Sa carrière, je n'essaierai pas de vous la conter, elle est trop riche. Cet homme de quarante ans, américain, toucha d'abord au théâtre avec des œuvres comme Clieer up, Calif or nia, The retum of Peter Grîmm. Ses débuts de cinéaste furent éclatants outre-Atlantique. The Squaiv Mitn révéla le réalisateur en même temps que son interprète Duetin Farnum, un des mâles les plus séduisants parus â l'écran. Puis avec W'allaee Keid et Géraldine l'arrar, dont le puissant talent photogénique ne pouvait mieux s'épanouir qu'avec un tel maître, commença une série impérieuse, brillante, acharnée où il faut noter Carmen, Maria Roaa, Temptation, The Woman God f'orgot (/.es Conquérants) et surtout Joan the Woman {Jeanne d'Arc) où, guidé bar Schiller, C. de Mille portraictura rudement l'héroïne légendaire. Cette Jeanne </' \rc est une œu\ re. Je regrette et j'admets — que les Français aient mutilé le film par res pect pour le poème historique adopté. Et encore y aurait-il beaucoup à dire sur notre façon d'interpréter les héros étrangers. Mais l'atmosphère est trop susceptible pour nous irriter en débats aussi complexes que vains. Il reste que Jeanne d'Arc est un film de tout premier ordre, de haute avant-garde, de vie et de rythme. Un rythme extraordinaire y surgit à chaque pas, animant le récit, le décor, les comédiens, c'est magnifique. Nous l avons trop de fois com menté en ses détails pour v revenir. Je crois que eeu\ qui pouvaient eu taire Leur profit n'y ont pas manque et ainsi, pour beaucoup, voilà une œuvre qui n'est pas « tombée dans L'oreille d'un sourd ». Les Parisiens préférèrent TheCheat (Forfaiture) et Lui firent un succès de mode tout à lait inattendu mais utile en somme puisque ee fut, |e crois, Le premier véritable cinématographique du Boulevard On en parla beaucoup * >n eût mieux fait de Le regarder mieux et de ne pas dire trop \ lie que I uni foi, le Cinéma, ce n'eei pae ai bête.., », slm plenient pair. que CC m. 1> >A i a nie mondain paraissait preeque aussi bien que ilu Bernetein, quoique /•./•> Français... •• L'osai re pleine de qualités et d'habileté et de fougue aussi — Kéjane y venait souvent et pleurait de bon cœur, mais elle aimait mal le cinéma et pleurait facilement — méritait de plaire et en tous cas elle eut l'honneur de taire connaît!. en Europe Cecil de Mille. Fannie YVard et le premier tragédien de l'écran, Sessue Hayakawa. Cecil de Mille ne veut pas se souvenir de ses productions Les ; de la technique l'absorbent et le multiplient. Du tond de sa torpédo il ne reconnaît pas la première « pétrolette » démodée, il travaille. Nous ne sommes pas BSSeï au eourant de son labeur, pour mon goût. Une grande partie de ses filma n'es! pas venue en France Les autres ont été sérieusement coupée, quelquefois sabotés, sous de naïfs prétextes de métrage et d'exploitation. Citons i lu whieperlng chôme, la deuxième version de Square Man, <>/(/ Widee for ne w, We can't hâve everything, l m 1 corne back to you, For betler, /<>/• LVorse, etc. I nsuite ,i\ ec 1 interprétation de t.loria Sw an son masque subtil, aie.ii, sensuel c est Don't changt your hueband, de Jean nie Mae 1* lier son ; Win/ change your wife : Maie and tonale t/ ad mtrable Crichton) d'après James Marrie ; Samel h i nq To IllinL .i/>onf . The Affaire of inatol, d apH \> thur Schnltxler . et pule d auti i comme Forbidden Fruit parodiée rSaturday Wlght, et admirablement outillé, entoui I de maîtres, armé d une troupe n mat quablede discipline et de phot Cecil de Mille cherche le mli ex une . spèce d audace qui une palleiu . quasi \ ielelite. une Insistant e féconde oè m pi p .union, ée pal d. ann. M des lelid. malus ImiII.h.I bles, pt stiques bien mat hli beaux