Cinéa (1922)

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clnéa Le Film en relief "FAUST" à Marivaux Pfl W/iéffluL i I» W ] ^S '%W^' CB $ i 1 Inlikl Weëé h Une scène de Faust. """' Wll: Nous attendions avec impatience la présentation du premier film en relief... Depuis longtemps les opticiens cinématographiques cherchaient à obtenir des images en leur restituant la troisième dimension dite de profondeur que les objets ont réellement (on ne parle pas encore de la quatrième dimension chère à Einstein, mais cela viendra). Toutes les tentatives étaient restées vaines... Il y a un an environ se répandit à Paris le bruit qu'un technicien italien Parolini avait réussi à obtenir des images animées en relief. Ce fut une grosse émotion, si grosse qu'on traita généralement la nouvelle de bluff. Et voilà que Marivaux affiche le premier film en relief, pris selon le procédé Parolini, et un grand film sur un sujet littéraire formidable qu'illustrèrent à la fois Gœthe et Marlowe, Schumann, Listz, Wagner et Gounod. La présentation privée de Faust avait été déjà l'autre semaine accueillie par d'unanimes applaudissements. Très entouré M. Passet, fondateur de la société « Azur », qui fut l'organisateur de la victoire voulut bien nous exposer la genèse de la découverte et de sa réalisation technique : « J'ai connu Parolini en 1917, nous dit-il. Je venais d'être affecté au service des Inventions pour l'application des moyens de défense contre avions. Parolini cherchait à ce moment à entrer en relation avec notre service des Inventions au sujet d'un projet d'avion de bombardement dirigeable sans pilote dont il était l'auteur. C'est ainsi qu'il me parla de son film en relief. M'occupant avant la guerre de cinématographie, je fus enthousiasmé par cette invention et Parolini me chargea de son lancement. Dès ma démobilisation, je commentais mes démarches. Je puis dire sans crainte d'exagérer que Parolini et moi avons amené dans notre salle de projection la plupart des professionnels du film. Des offres alléchantes nous furent faites, nous eûmes même des contrats signés. Mais rien ne se réalisait. Après trois années de luttes acharnées, je me disposais à réaliser un petit capital avec tout ce que je possédais de manière à éditer un film. C'est alors que je fis la ren contre de deux amis MM. Houlné et Jutard qui m'offrirent de grand cœur leurs capitaux et leur collaboration. Depuis un an, nous travaillons ensemble ; nous avons lancé l'invention de Parolini et exécuté trois grands films dont le premier, Faust a eu le succès que vous savez. Nous continuerons à travailler et nous sommes certains que les résultats couronneront nos efforts. Du reste, l'accueil réservé à notre film à Marivaux est la plus grande satisfaction que nous pouvions espérer. La presse parisienne n'a pa8 manqué à sa tâche et nous a témoigné les plus vifs encouragements. Nous vous donnons rendez-vous pour notre seconde grande œuvre qui verra le jour bientôt. » Ce que M. Passet ne dit pas c'est, en dehors de l'ingéniosité vraiment extraordinaire du procédé, la beauté profonde de la réalisation photographique. Certaines images, en blanc sur fond noir, ont la vigueur d'eauxfortes. Elles font honneur à l'opéra rateur M. Batifol. La mise en scène de Bourgeois est recommandable à plus d'un titre et Georges Wague est un Méphisto de la bonne tradition