Cinéa (1922)

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cinéa ingénue qui prouverait sa jeunesse en «autant des doux pieds. Village dans le Sud. ennui à la Bovary, amour dos planches, dopait pour NewYork, traite dos blanches, cabaret de nuit, campagnard naïf, chantage, coups de poings, retour final au foyer, tout cela est connu, archi-connu. Il y a de bons détails d'exécution; la montre sur laquelle quelque sioniste ivre d'Elohim a fait mettre des chiffres hébraïques; le cabaret de nuit, l'arrivée véritablement peu discrète — de la police. Dans l'ensemble, moins ennuyeux que le début ne le laisserait supposer; le poids mort est l)orothv Gish. • Princesse de New-York. D'après la nouvelle de Cosmo Hamilton, semblable sans doute à cent autres nouvelles que cet auteur a fabriquées en série, Margaret Turnbull a construit un scénario qui donne aussi une impression fort nette de série, et Donald Crisp a tourné un film qui ne brille pas non plus par l'originalité. 11 y est question de la fille imprudente et charmante d'un milliardaire américain, d'un modeste étudiant d'Oxford dont elle demande la main à la fin du film. Il semble bien que certains épisodes en ont été effectivement tournés à Oxford, ou près d'Oxford; il y a, en tout cas, de très jolies photographies, et dans l'ensemble, une exécution à laquelle convient l'épithète de « soignée ». Le long, lent, dédaigneux David Powell y joue — c'est peut-être beaucoup dire — à côté d'une fort jolie artiste que le programme ne nomme pas. Comme toujours, surabondance de sous-titres; l'exemple du Rail n'a pas encore suscité d'imitateurs. • Daniels le Conquérant. J'ai indiqué — cela a étonné quelques lecteurs — que je trouvais la thèse de ce film immoral. Il raconte, en effet, comment un vagabond, traqué et méprisé quand il fait le mouchoir et le portefeuille, sauvé par le dévouement d'une petite amie, change sa ligne d'opération, s'enrichit par des spéculations, plaque la petite amie, épouse, grâce à un chantage impudent, la fille d'un « Roi de la Farine » et devient heureux et considéré. Tout ceci est assez conforme à la vie; l'audace est de nous présenter cela comme une régénération. Il y a de jolies vues le matin et le soir sur New-York, qui ont déchaîné la mémoire poétique du SOU 8titreur — cent cinquante-neuf soustitres, plus les deux citations rappelées plus haut; de quoi turer un film robuste. Et il y a des gens qui se plaignent que le Rail n'est pas clair! • Le dieu Shimmy. Dans une pièce ou dans un roman, Kitty Swasher cherchant à reprendre l'aventure qui effraie sa nouvelle amie, Miriam Smith, aurait essayé d'imiter la personnalité de cette dernière, que le fiancé inconnu doit soupçonner d'après les lettres échangées. A l'écran, un tel parti serait trop compliqué, entraînerait une surabondance de sous-titres (il y en a déjà trente ou quarante de trop), mieux vaut prendre une donnée plus conventionnelle, plus simple, mais qui, après un peu de lenteur dans l'exposition, permet de lancer le film dans un mouvement excellent, et de le rendre réellement amusant. Toute l'interprétation repose sur les charmantes épaules de Madge Kennedy, qui joue fort spirituellement les deux rôles, très dissemblables, de la puritaine Miriam et de l'évaporée Kitty. Elle est excellente et agréable à voir. Il y a de fort jolis détails d'exécution, par exemple, la rue de Broadway la nuit, avec les enseignes lumineuses et les danses éclairées par un projecteur aux teintes changeantes (M. Francis Laglène a déjà indiqué ici quel parti on pouvait tirer des monochromies). Lionel Landry. L'Enfant du Passé. Ne vous inquiétez pas trop de l'avenir de Rosemonde. Elle est belle, elle est aimée, elle obtient de gros succès comme artiste dramatique. Pourtant, c'est grâce à votre caractère optimiste (au cinéma) que vous attendiez pour elle une félicité par faite, car, tout d'abord, elle souffre. La voilà sortie du couvent et qui va surprendre sa mère adoptive laquelle lui a défendu de venir la trouver. Or, Rosemonde pénétre dans l'hôtel de cette dame qui dirige, à la' vérité, une industrie de gaîté, si l'on peut dire. Il y a chez elle des gens très «chic» qui assistent précisément à des tableaux vivants, trèshonnètes, mais nus. Et cette mère adoptive (qui est la vraie maman) a pour surnom « Reine d'amour ». Elle est désolée de voir sa fille en un tel endroit et à un tel moment, et Rosemonde s'enfuit. Tandis qu'elle rencontre en route un jeune homme qui l'aimera, sa mère se désole et bientôt échouera dans une fumerie d'opium. C'est là que Rosemonde, attirée par l'amant de Reine d'amour, retrouvera la malheureuse qui mourra devant ses yeux. La jeune actrice est menacée d'affreux malheurs, son fiancé se voit aux prises avec des difficultés nouvelles, mais l'infortune ne durera pas toujours. La mise en scène de ce drame est soignée. Anita Stewart est jolie et joue agréablement. • La Vengeance. Cari Brunner est un bien vilain monsieur. Il a ruiné beaucoup de gens pour devenir riche. Il en veut à uni autre financier, Lafarge, qui lui a joué de bons tours, et veut se venger. Il accoste une jeune fille qui pleure sur un banc, aux Champs -Elysées. C'est Germaine Bernier, elle cherche un emploi. Il lui en promet un à condition qu'elle le serve. Il lui dit : « Pour gagner de l'argent, il faut être canaille. » Il ajoute même : « Voyez-vous ce mendiant, il est pauvre à cause de sa probité. » Elle entre comme dactylographe chez Lafarge qui lui donne sa confiance. Elle en use, de cette confiance, et puis... Et puis ,à la fin, après d'autres histoires auxquelles participe un propriétaire de mine, tout va bien, car Germaine Bernier, restée honnête, s'était moquée de Cari Brunner lequel se tue. Je vais même vous dire autre chose : Germaine épouse le fils de Lafarge. Vous n'avez donc plus raison de vous inquiéter. Mme Céline James et M. Henri Baudin font un couple pittoresque et leur jeu est juste. Lucien Waiil.