Cinéa (1922)

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cinéa La Femme de nulle pari. S'il ont dos sujets qui permettent à l'écran d'affirmer une supériorité marquée sur tout autre mode d'expression artistique, ce sont ceux-là où se trouvent juxtaposées, entremêlées, des actions distantes dans le temps ou dans l'espace : a cette catégorie appartient La Femme de nulle part Dans une villa de la Riviera italienne, un homme qui n'a pas .su se faire aimer, une femme qui croit en aimer un autre, leur enfant. Arrive une inconnue; jadis elle habita cette villa, elle crut, elle aussi, qu'elle en aimait un autre; elle partit avec lui... V.t son récit évoque ce qui a été — ce qui va être si la jeune femme d'aujourd'hui cède également à la tentation. Soutenue par les conseils de l'Inconnue, elle résiste, elle échappe au danger. Au danger? La visiteuse doute de son conseil; ce n'est pas au danger qu'elle échappe, c'est à la vie, à l'amour, à tout ce qui fait le prix de l'existence. Changée du tout au tout, la conseillère pousse maintenant l'hésitante, lui ordonne de partir; et elle partirait si l'amour maternel, le retour opportun du mari ne la retenaient pas. Ce scénario, l'un des meilleurs, des plus originaux que nous ayons vus depuis longtemps, ne suscite guère qu'une critique : c'est qu'il est à /in alternative, que le dénouement pourrait aussi bien être tout autre, et il n'est pas certain que l'auteur ne le préférerait pas tout autre. La con-'j clusion morale, optimiste, qui nous est offerte n'est pas suffisamment préparée, justifiée; d'autre part, le;; personnage du mari reste trop dans l'ombre, au point d'être franchement oublié pendant quelques scènes. Quant à l'exécution, elle est de premier ordre : il est difficile de ne pas admirer — et c'est après tout l'essentiel pour un film — comment l'œuvre a été visualisée, ou plutôt comment elle a été conçue, réalisée toute en i' images. A chaque film nouveau , Louis Delluc affirme une maîtrise plus corn