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cinéa
possible à l'observateur de constater l'eflet de ce mouvement, et ceci expliquerait l'expérience de Michelson.
La figure '-i, illustre cette hypothèse, qui est celle de Lorentz, en montant un solide qui subit des aplatissements croissants suivant qu'il met un temps plus ou moins considérable à franchir un espace déterminé. Si étrange qu'elle fût, cette conception a dominé dans la science jusqu'à ce qu'elle fut remplacée par celles d'Einstein.
Ce dernier, avec Minkowski introduitune considération nouvellebasée sur une notion hardie de la valeur scientifique du temps.
Quand nous voulons déterminer les relations de deux phénomènes, nous les définissons par leur intervalle dans l'espace, exprimé au moyen de trois nombres correspondant aux trois dimensions, et par leur intervalle dans le temps, chacune de ces mesures — espace et temps — paraissant appartenir à un domaine particulier, impénétrable.
Minkowski et Einstein considèrent que c'est là une erreur; que l'élément invariable, l'intervalle d'univers est susceptible de comporter, pour des observateurs animés de mouvements différents, des expressions multiples dans lesquelles la part de l'Espace et celle du Temps seront variables.
Soient deux faits qu'un observateur immobile considère comme séparés par une seconde de temps et 300 000 km. d'espace; à un observateur animé d'une vitesse égale à ce dernier chiffre — celle de la lumière— les deux faits apparaîtront simultanés, le facteur temps disparaîtra de l'équation, le facteur espace sera modifié en conséquence; il en résultera une expression différente de la première et cependant équivalente. La contraction de Lorenz subsiste donc, non comme une déformation que subiraient réellement les objets en mouvement, mai s comme une apparence sous laquelle l'observateur ne saurait se dispenser de les voir.
On saisit l'extrême difficulté qu'il y avait à illustrer cinéniatiquement de telles théories el de cette illustration, com me des théories elles mêmes, le présent article ne peut donner qu'un très superficiel aperçu. Il suffira néanmoins à faire juger du caractère de l'œuvre entreprise, de la manière dont elle ;i été comprise el réalisée, et du très réel intérêt qu'elle
présente
LlONBIi L \m>io .
AU PAYS T>U FILM
Souvenirs de Los Angeles (Suite) par FERRI=VISANI
Il faut la voix directoriale pour les ramener à la réalité du film : « Mais plus vite I Pressez I Avec vos bavardages, vous me gâtez l'épisode ! » Enfin, je puis m'incliner à mon tour devant l'étoile. Hors du champ de l'objectif, quand je rejoins le comte von S..., il me dit amèrement :
— Avez-vous entendu ce directeur? Ahîsi nous étions encore avant la guerre, je lui apprendrais le respect dû à un officier allemand !
Il est minuit et demi. Les 1.200 figurants ont été engagés jusqu'à 1 heure du matin. Il ne reste plus que trente minutes pour tourner le second épisode de l'opéra. Mais cette fois-ci, ce ne sera plus 1 Opéra de Saint-Pétersbourg, ce sera l'Opéra de Petrograd. Le régime tsariste a vécu. Plus d'habits noirs, plus de robes de soirée. Les commissaires du peuple se vautrent dans la loge diplomatique. Trotsky et Lénine s'étalent dans la loge impériale. Géraldine Farrar qui, tout à l'heure encore, chantait devant des grands-ducs, des boyards, des généraux, des grandes daines, va chanter, par ordre du soviet devant un parterre de matelots avinés, de moujiks crasseux, d'ouvrières débraillées.
— Passez chez le costumier ! crie le mégaphone directorial à la figuration. On vous distribuera îles pantalons usagés, des casquettes, îles bottes, des blouses. Enfile/ ces déguisements par-dessus vos habits noirs.
Les femmes, vous dissimulerez vos
robes de bal sous de vieux châles. Et vous vous tiendrez comme des gens qui n'ont pas l'habitude d'aller à l'Opéra. Le contraste sera saisissant !
Le contraste est saisissant, en effet, quand, à 1 h. 10. la foule riche de tout à l'heure vient reprendre ses places sous le camoullaged une foule pauvre... Mais il est I h. 10. et la prise de l'épisode ne peut être terminée avant 2 heures du matin. « Nous sommes engagés jusqu'à I heure ! crie une voix.Pa\ e/ un supplém. m ' Des approbations : « U n'y aura plus de tramways ! Donne/ nous 7 dollars
de supplément I » Le directeur vient calmer les perturbateurs : « Un peu de patience! Dans cinq minutes, vous serez libres! » Mais en cadence, déjà, douze cents figurants menacent : « Sept dollars ! Sept dollars ! » Un régisseur imprudemment jette un défi : « Nous ne vous donnerons plus de travail ! » Alors un déchaînement. Des poings se tendent : « A bas Goldwyn ! Supplément ! Sept dollars ! Sept dollars ! » Le directeur tente un dernier etfort de conciliation dans la direction des loges, où figurent les Quarante, les princes russes, les marquis italiens, les comtes français, les barons allemands : les derniers représentants de l'ordre ! Mais en endossant la tenue du peuple, ses casquettes avachies, ses pantalons sales, ses houppelandes crasseuses, les aristocrates ont adopté l'âme du peuple. Le comte von S..., l'ancien capitaine de uhlans, n'est plus qu'un matelot de Cronstadt énergumène. « Vive le soviet ! » crie le prince russe en délire l.e petit margrave lui-même, si conservateur tout à l'heure sous ses décorations, s'est changé en un communiste exalté qui réclame la tète directoriale ou 7 dollars de supplément L'émeute est partout, dans les loges comme au parterre. Il faut céder. Un régisseur
s'avance : « Vous aurez nos 7 dollars
de supplément ! » Alors, seulement, on lient tourner la scène...
oh ! Brummel ! C'est dans l'habit
que toutes les révolutions ont leur
point de dépari tyrans, donnci un bon tailleur au peuple et vous 1 asservirez !
I «» ri»<|iien «lu x «ilitiii l
Frank Keenan symbolise l'énergie
de la race >aukce. comme Douglas KairbanUs en exhale l'optimisme et William Hait la mvstique. Dans les
studios, chacun salue respectueusement Keenan du titre de gouverneur ■■ |C nS sérail DOlnl surpris que
le \ i> il acteur ait été. durant s.i jeu