Cinéa (1922)

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clnéa Triplepatte à l'écran T Nous craignions, dans notre admiration pour l'œuvre de Tristan Bernard, que cette transposition dénaturât le style d une comédie qui tient beaucoup plus de la comédie de caractère que du vaudeville. Triplepatte, le héros de l'indolence et de l'indécision, avait pris place dans la galerie des grandes figures classiques à côté de M. Jourdain, d'Harpagon, d Alceste, du bonhomme Grandet, du cousin Pons, de Vautrin, de Boubouroche... Le cinéma qui a sa vie propre et est rarement respectueux des chefsd'ci-uvre littéraires ne risquait-il pas de nous abîmer notre Triplepatte cher â nos âmes paresseuses ? Heureusement, il n'en a rien été. Le Triplepatte de l'écran est digne du Triplepatte du théâtre, plus franchement gai et pittoresque peut-être, plus alerte et moins solennel en son éternelle indécision, mais tout aussi symbolique de vertus humaines très ordinaires... Les Films Tristan Bernard, édités par Pathé-Consortium, remportèrent la semaine dernière à la Mutualité un joli succès avec l'immortel Triplepatte qui. à sa création théâtrale, n'avait guère prévu cette illustration en images animées... Le mouvement est si peu dans la nature de ce doux héros î Tristan Bernard « en chair et en os » (surtout en chair... I et en barbe) présente lui-même le I nouveau-né. Et son petit discours qui eut toute la saveur d'une improvi-| sation fut délicieux d'humour déli1 cat. Il n'osa pas dire trop de bien de I son metteur en scène, le charmant Raymond Bernard, mais, par contre, I se plaignit que les fils quand ils sont metteurs en scène aient la préten1 tion de faire travailler leurs pères, I quand ils sont scénaristes... Tristan Bernard aime jouer lui | même les Triplepatte I Sous de si aimables auspices, le I film ne pouvait que plaire. Il plut beaucoup et fit beaucoup rire. Pen1