Cinéa (1922)

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8 «aurait participer des mêmes conclu-1 nions. Car ceux-là ne sont pas qu'ennemis : il* sont traîtres. Attaches au Cinématographe, par dos liens de métier, d'intérêts, ou par d'autres. .. iU exploitent bassement leur situation dans le Temple. Et les voici sans cesse jetant le désarroi . la confusion, la guerre parmi les fidèles qui voudraient demeurer laborieux et probes. Fauteurs de rivalités intestines. clés lors c'est la vie même de la profession qu'ils mettent a chaque seconde en péril. Leurs attentats sont de tout ordre, de toute violence. Briser les icônes, briser l'idole, c'est peu. C'est briser l'élan intérieur de tous qui est l'ambition directe ou détournée de chacun d'eux — Briseurs de mouvement, briseurs de poésies, vous les retrouve/ partout, dans tous les rouages de cette vaste usine d'images qu'est le Cinématographe. Leur présence se révèle si clairement qu'ils cherchent, par un comble d'adresse, à la dissimuler sous des visages d'innocence ou à la travestir, — mais qui donc s'y tromperait longtemps? Sont-ils ou non des cinéclastes, ces hommes d'affaires réunis en comité secret de puissances anonymes, qui sourdement et patiemment ont préparé, puis déclenché ce grand recul que l'on constate sur tout le front cinématographique français, recul des sujets, recul du respect de la pensée des auteurs ou de la liberté des interprètes, recul de la valeur même des œuvres qu'on rabaisse jusqu'à l'étiage du mélodrame ? Sont-ils ou non des cinéclastes, ces quelques critiques de nos films qui se sont laissé peu à peu emporter dans ce courant d'affaires et de publicité, déferlant sur les quotidiens, contre quoi la volonté de quelquesuns s'est assez imposée cependant déjà pour que la volonté de tous en doive triompher définitivement, si elle se coalise ? Sont-ils ou non des cinéclastes, ces censeurs qui pèsent toutes les œuvres décran sur les mêmes bases d'évaluation et sans tenir compte de la tenue, de la portée générale de chacune, juges capables de confondre la basse pornographie avec l'audace vraie, juges pour lesquels un nu de Manet vaudrait une carte postale transparente ? Sont-ils ou non des cinéclastes, tous ces folliculaires perpétuellement en porte à faux sur deux ou trois situations indéfinies et dont l'équilibre ne se maintient qu'a coups de balancier frappés contre la stabilité de ceux qui œuvrent ? Sont-ils ou non des cinéclastes, ces trafiquants obscurs de tous les droits d'auteurs, de toutes les options d'œuvres, qui même sur les plus glorieux noms des littératures, menacent de faire courir la lèpre de leurs « combinaisons » ? Sont-ils ou non des cinéclastes, ces « metteurs en scène » sortis de l'ombre où d'autres entreprises les avaient menés, ces arlequins de la corporation et contre lesquels il semble que vous autres, les éclaireurs Delluc, Gance, Roussell, Baroncelli, Poirier, et vous tous aussi, réalisateurs sincères des films qui nous sauveront, vous devriez vous élever d'un même mouvement, d'une même révolte afin que soit enfin désinfectée l'atmosphère où vous travaillez non seulement de votre cerveau, mais de votre Mon cher Louis Delluc, vous plaitil d'en convenir ? Si certains de vos cinéastes ne sont que ces cinéclastes, qu'on les rejette définitivement, et réunissons ici dans le plus grand désintéressement les efforts des gens probes qui veulent comme nous qu'un air enfin respirable soit répandu autour de ce labeur, d'où doit sortir l'hégémonie du film français. Marc . L'Hkrbiek. 4 TICS 4 Marcelle Pradot. semble marcher au milieu d'un songe. Se réveille subitement, vous aperçoit, esquisse un sourire, vous effleure la main : « Bonjour... » puis reprend son rêve, qu'on a peur d'interrompre. Ses robes, pourtant, témoignent d'un goût minutieux et bien éveillé... Alors ? Un jour, je crois, je l'ai vue rire. clnéa Jaque Catelain Pétri de grâce, la main tendue en un beau geste, il vous accueille et tout de suite s enquiert de votre santé, de votre vie... Il vous parle du cinéma, du dernier tableau, du prochain livre, de la pièce à venir et vous étonne par son sérieux. Son veston est du bon faiseur, ses gants immaculés, son linge audacieux comme un nouveau printemps : séduisant, on le dirait, — pour vous, — sorti incontinent d'un bain... Il sent bon. Il parle encore, la voix plus douce qu'un silence, sourit, vous interroge, écoute, puis léger, l'œil clair : « Pardon, voulez-vous, on m'appelle... » Sa silhouette s'efface... Dessin de Lepape ou de Martin animé pour notre plaisir. André L. Daven. PORTRAITS Eve Francis. Algèbre Ombres baudelairiennes, l'hiéroglyphe du silence, les grenades que l'on cueille aux jardins d'hiver, Corrida. Claire Prélia. Une mère, feuilles sèches, L'étude sur le piano dans le sommeil des villes calmes, Celle qu'on a laissée au pays natal. Solitudes. Philippe Hériat. Boas, Heures tardives, Les Contes d'Hoffmann, Les soirs d'orages qui pèsent aux tempes, Peau de chagrin, Tentations... Jaque Christi