Cinéa (1922)

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cinéa « Il souffre d'une crise de scepticémie. « Elle provient, semble-t-il, de ce que trop d'éléments nocifs ont envahi son organisme, de ce que trop de gens parasitaires se sont jetés sur lui, qui ne croyaient pas en lui, ou qui y croyaient mal, et qui, maintenant, en désespèrent tout à fait. « Et il se meurt de leurs scepticismes. «... Scepticisme du poète, étourdiment converti à l'industrie du film qui, considérant le Cinématographe comme le cinquième ou septième Art, a sollicité de cet enfant de dix ans toute la perfection que l'on trouve déjà rarement dans les Grands Arts (majeurs pourtant depuis 100 siècles) et qui, l'ayant sollicité en vain, l'a dédaignée comme une chose vaine...» Ahî s il fallait un remède a leur désillusion, il semble que ces artistes auraient pu le trouver dans la vision de certaines œuvres de l'écran... Mais ils eussent pu ne point tomber dans un si désastreux étonnement s'ils avait compris le sens de celui que Marcel L'Herbier inscrit (dans « Hermès et le silence »), au début de forts arguments qui lui servent à séparer le domaine cinématographique du domaine artistique. » ... A la suite (1) de ce qui suscita, parmi les durées éphémères, ces œuvres d'éternité, forgées de toutes pièces par une nostalgie féconde et dont l'ensemble représente, aux assises des siècles, comme le jugement de Dieu par le génie de l'homme; — à la suite de cela qu'on nomme, au hasard de l'admiration et de la mémoire : — Le Temple d'Angkor, — L'Anadyomène de Cnide,— les prodigieuses pantomimes dont Hérodote eut a frémir, sur le lac consacré de Sais, — les Rembrandt profonds que l'ombre envahit comme un orage d'intelligence, — ou le Beethoven, « clef d'argent qui ouvre la fontaine des pleurs» — ou bien le verbe enfin, qui lait de chaque « Paradis Perdu », un paradis retrouvé; — a la suite de ces miracles mémorables, résultats d'arts immémoriaux, établir ainsi d'emblée le cinématographe el comme « 1> cinquième art », — et comme un art égal aux quatre autres, quoique sans naissance, et le seul qui ne puisse faire remonter sa souche jusqu'à la (i) Mercure de France. source même de la Tristesse hu maine, n'est-ce pas, en effet, pour nous déconcerter, d'abord?... » Un tel argument et ceux qui le suivent et le renforcent dans la vaste étude de Marcel L'Herbier émurent vivement, lorsqu'ils parurent, le Baptiste officiel du « cinquième art », M. Emile Yuillermoz et celui-ci, dans deux chroniques du Temps, essaya de réfuter la thèse paradoxale de cet essayiste, qui reniait le cinématographe tout en s'y consacrant avec foi. N'y insistons pas, mais admettons que Marcel L'Herbier ne fut pas conquis par le charme et la courtoisie de cette réfutation. Bien plus, sa pensée ne cessa de se fortifier dans son opinion première, ce qui nous vaut au cours de ses écrits suivants des formules qui prennent désormais un ton péremptoire. Et c'est ici, dans un raccourci brusqué, cette constatation : « S'attarder ») à vouloir apparier le cinématographe et les autres arts, c'est prétendre atteler ensemble des chevaux de poste avec des chevaux vapeur. » Ou ailleurs, significative cette conclusion : « Le Cinéma est à l'art ce que le pragmatisme est à la philosophie. L'un commence où l'autre cesse. Pragmatisme est non philosophie comme Cinéma est non art. » S'il faut prendre au pied de la lettre de telles affirmations, si le cinématographe n'est pas un art, qu'est-il alors? Et ne serait-il donc qu'une industrie? Or, Marcel L'Herbier ne manque pas de juger fausse cette croyance de quelques-uns; et pour la détruire, il ne manque pas d'évoquer le « scepticisme (2) du business manu brusquement attiré \ ers l'art muet par l'éloquence de ses chiffres, et qui, tenant le ti lui pour la ti..i Blême Industrie du monde, lui a demandé les mêmes dividendes stables qu'à 1 Industrie du Mé ou à celle du fer, qui les lui a demandés sans succès, et qui s'est mis a douter, dès lors, de son avenir il) Comœdla Illustré (a) Scénario. Sous-titre de L'Homme du Lan 1 Sous-titre d'El Dorado. Sous-titre de /'///.> Destin Essais de Sous Titres