Cinéa (1922)

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tuât ion qui a déjà été bien souvent exploitée, avec quelques variantes. i n veuf épouse l'institutrice de Bon petit garçon. La nouvelle épouse est coquette, il la blâme et ouvertement la compare à la première Tomme, une sainte. Or, on finit par découvrir que celle-ci a trompé son mari et par s'assurer que celle-là est d'une absolue correction. A cette intrigue participe un jeune homme qui joue le rôle de Providence, unt' belle-sœur acariâtre, et certaines scènes se passent dans un grand restaurant et dans un bal, ce qui donne lieu à un déploiement île mise en scène. 11 n'y a pas qu'un déploiement, on tourne avec du goût dans ee film et des photographies de coins très simples ont beaucoup de cachet. Elsie Ferguson est charmante, comme toujours. Le 14e Convive. Un vaudeville. Bébé Daniels en est une interprète bien gentille. Dans le film, elle s'appelle Marjorie et, comme elle disparait, Gordon, amoureux d'elle, la cherche. Il la trouve avec S\ 1\ ester. Un coup de poing... et, plus tard, même : le ring où Sylvester est vaincu. Un vol de diamant complique la situation, un contrat de misérables l'éclairé. Il est inutile de conter en détails cette suite d'aventures souvent amusantes et toujours sans prétention. Lucien Wahi . • Sabordeurs. Apte à nous entraîner à travers l'espace et le temps, à évoquer les décors les plus divers aux époques les plus variées, le cinéma l'est également à montrer dans tous les détails. sous tous les points de vue, un seul et même cadre, une seule et même action, en un mot à réaliser l'unité classique d'intrigue, de temps et de lieu. A propos d'un précédent film maritime, j'ai déjà exprimé le regret de voir le cinéaste débarquer et, au sortir d'un drame auquel le navire formait cadre approprié s'embarquer (au figuré) dans une histoire de révolution sud-américaine, très opéracomique. La révolution sud-américaine est évidemment chère aux cœurs des metteurs en scène américains, car elle intervient encore ici pourfournir un dénouement postiche à une action maritime qui s'en passerait avec avantage. Dans Sabordeurs, William Farnum joue avec une énergie un peu lourde le rôle d'un agent d assurances qui s'embarque comme matelot pour surveiller les faits et gestes d'un capitaine que l'on soupçonne de vouloir couler son navire. Un certain Lindqvist-Levingstone — le rôle est fort bien joué — intervient de manière mystérieuse : je ne veux point dévoiler son secret. 11 y a naturellement le flapper à natte tombant dans le dos, fille du capitaine et qui le gêne beaucoup pour couler son navire. Le clou du film est la scène où Landers surprend Erickson en train de saborder le navire et où les deux hommes luttent au milieu de l'eau qui envahit Au fond de l'Océan. Un homme est scaphandrier: c'est une donnée photogénique : appareil, descente dans l'eau, vues de la plongée, verticalement, horizontalement, bulles d'air — renforcées au besoin par un siphon d'eau de seltz. Un homme est trompé par sa femme, c'est encore une donnée photogénique : vues de la jolie coupable, en un moment aussi proche de sa faute que le permettra la censure, sourcils froncés, épaules voûtées du mari, etc. Est-il intéressant de mélanger ces données et de nous narrer les malheurs conjugaux d'un scaphandrier en insistant sur cette dernière qualité? Oui, si elle a un rapport quelconque avec l'autre; ainsi, dans le Secret des Abîmes, un plongeur se persuadait de son sort en allant constater le llagrant délit, de manière posthume, dans une cabane de paquebot naufragé. Rien d'analogue dans le film de Maurice Tourneur. Encore que scaphandrier, Caleb West est trompé de la même manière que s'il était chef de gare ou ambassadeur; le scaphandre ne fournit qu'un cînéa prétexte à des vues pittoresques, et d'ailleurs beaucoup trop rares; le milieu est juxtaposé au sujet, ne l'encadre pas. Ce décousu est fréquent parmi les films américains tirés de romans et qui se croient tenus de reproduire tous les incidents d'œuvres fort longues et touffues, destinées à être lues en vingt-cinq soirées, alors que le film est vu en une. Le talent de Maurice Tourneur s'affirme en passant par mainte scène charmante; dans son ensemble, ce film n'est pas une œuvre de premier ordre. • La Lanterne Rouge. Quand on a vu deux semaines de suite Maison de Poupée et la Lanterne Rouge, on ne peut qu'admirer le génie expressif et si varié de Na/.imova. Comparez-là à d'excellents acteurs tels que Hayakawa ou Will Rogers, par exemple, — je les choisis exprès dans des genres fort différents : voyez comme ceux-ci se trouvent voués, non seulement par des physionomies caractéristiques, mais aussi par d'autres considérations, à jouer toujours le même rôle : voyez, au contraire comment, servie ou gênée, comme on voudra, par un masque non moins caractéristique, Nazimova n'en est pas moins capable d'incarner les personnages les plus variés, Xora.de Maison de Poupée, Mallee.de La Lanterne Rouge,ettant d'autres. A revoirie film,Nazimova subsiste seule. La mise en scène est certes amusante, mais la couleur locale est par trop obtenue par des procédés de bric-à-brac. A dire vrai, le responsable en serait surtout l'auteur — j'ai oublié son nom — de la médiocre œuvre dont est extrait le film. • La Femme du Pharaon. La critique américaine considère ce film comme nettement inférieur aux précédentes œuvres de Erm Lubitsch, notamment à Anne de Boleijn et à La Dubarry; il serait donc injuste de juger sur cette seule présentation le grand metteur en scène allemand. Toutefois une impression très nette s'en dégage, — amenée par l'inévitable comparaison avec Les Deux Orphelines, — nous n'avons pas devant nous un Griffith: un maître des jeux lumineux : les spectacles qu'il nous offre sont beaux variés, bien conçus ; ils ne portent