Cinéa (1922)

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cinéa a a A L'ASSAUT DES Le « documentaire » méprise et honni, parent pauvre du programme, lever de rideau muet et morne que l'exploitant entendaitlouer deux centimes le mètre pour permettre à son orchestre de se dérouiller et à ses spectateurs de gagner leurs places obscures, le documentaire vient de conquérir le droit de cité cinématographique. Il prend la place d'honneur du programme et s'installe à l'écran comme la grande vedette à l'affiche. C'est que le documentaire a évolué. Jusqu'à présent, certaines maisons d'éditions spécialisées dans ce genre de tourisme envoyaient un opérateur — et pas des meilleurs — tourner cent mètres de n'importe quoi en Auvergne, en Provence, dans le Marais Poitevin. Deux heures, voire une journée, suffisaient pour ce travail d'ouvrier. Souvenezvous de l'éternel .Monsieur à chapeau de paille et de la dame à ombrelle défilant avec des airs plus ou moins inspirés au premier plan du paysage de montagnes qu'ils masquaient ainsi de leurs lamentables silhouettes! Le « documentaire », le « voyage », en dépit de toute sa vulgarité, gardait cependant ses fidèles partisans. Je connais de nombreuses personnes, écrivains, artistes, ou simplement amateurs délicats, qui n'allaient cinéma « que quand il y avait des voyages» Aussi ce genre déshonoré méritait-il une éclatante réhabilitation. Nous assistions depuis quelque mois à une renaissance brillante et fort heureuse du documentaire. L'événement capital lui manquait encore. Le voici sous la forme de cet te extraordinaire randonnée de quelques alpinistes partis en ski à l'assaut des plus hauts sommets. Gaumont qui présenta ce film fut un peu étonné luimême de l'accueil enthousiaste que lui fit le public. N'était-ce pas la première fois qu'on voyait un documen