Cinéa (1922)

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cinéa I I plus sûr. Si le classique y apparaît c'est mêlé avec un modernisme tempéré qui déjà conquiert ses brevets de classicisme. Faut-il citer? Décrire? Chanter même les coins sombres, les neiges splendides, l'expression des gens et des choses ? Simplement, louons l'ensemble étonnant obtenu par F. W. Murnau, le metteur en Iscène, cinéaste à l'égal d'un peintre compréhensif qui ne se répéterait pas et dont le style obéit à des inspirations probes, c'est-à-dire sans rechercher les bravos par des subterfuges ou des imitations. Les acteurs contribuent à cette homogénéité esthétique. • H u moresque. La famille Kantor a quitté la Russie pendant des pogroms. A cause de cette fuite dans la frayeur, le dernier fils de Sarah et d'Abraham est né idiot. Ils ont d'autres enfants dont le plus intelligent est Léon. Nous les voyons tous, dans le quartier juif de New-York, où travaillent les immigrés pauvres. Voici les boutiques, le marché, l'échope où Abraham vend des antiquités russes qu'il a faites avec des cuivres modernes, la cuisinière Esther prépare un gâteau pour fêter l'anniversaire de Léon, et enfin voici Léon lui-même, habillé de neuf, raillé par les gamins de la rue, et regardé gentiment par la petite Gina qu'il épousera un jour. Abraham rencontre le petit, l'emmène au bricà-brac pour lui acheter une musique de pacotille, mais Léon voudrait un violon, alors le père le gronde jusqu'à la maison, où la mère défend le petit en remerciant le Seigneur d'avoir mis en son fils le goût de la musique, elle avait tant prié pour ce bonheur-là! La suite intéresse, émeut par l'immense force qu'est la sincérité. Léon Kantor devient un illustre violoniste, on le voit donner une représentation pour ses compatriotes, et ce public enthousiaste, on nous le montre qui vibre, éprouvant toute la beauté de la musique et de l'exécution. A la présentation privée du film, aucun orchestre ne secondait la projection et pourtant nous étions pris... La guerre déclarée, Léon s'engage et, blessé au bras, revient infirme par auto-suggestion ; il recouvre l'usage de son bras dans une scène dramatique et joue Hu moresque valse hongroise, qui excite au rire et aux larmes à la fois. De nombreux détails rehaussent ce film, interprété avecune extraordinaire vérité où se détache Vera Gordon. C'est la vie même. Lucnw W.yiii . VI \ni.MiK GAÏDAR» W J.i.i La /.».. Mil I A \KI'.I N1N \