Cinéa (1922)

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clnea I LA DOULOUREUSE MÉPRISE I Mme LOUISE COLLINEY émouvant et tragique de Mme Lise Rochei M. Jacques Riven s'était révélé comme metteur en scène dans le Jockey disparu, qui lit une belle carrière à la Société des Cinématographes llarry. Il y avait dans ce film une élégance et une distinction aristocratiques qui L'imposèrent à l'attention des délicats. 11 y avait encore un joli mouvement auquel se plut le grand public, celui qui va au cinéma pour éprouver des sensations. La Douloureuse Méprise, que la maison llarry vient de nous présenter confirme Ces heureuses qualités. M. Jacques Riven, en somme, reste fidèle A la vieille formule du drame sentimental et bourgeolsqui n'a d'ail leurs été remplacé par rien de mieux. La production américaine lui doit encore, à ce genre suranné, se* plus Subtiles inspirations La comédie dramatique île M. Jacques Riven développe les principes de l'austère morale sur Laquelle s'échafaudent vingt siècles de civilisation : les devoirs réciproques des époux, l'amour des enfants et le culte du foyer, la loi du pardon Trois personnages essentiels s'animent dans la Douloureuse Méprise', le mari, riche et aventureux, brisant son vrai bonheur pour suivre le fantôme d'un amour mensonger; la femme, admirable de vaillance et de dignité, épouse parfaite, mère sublime; la maîtresse, aventurière ne songeant qu'à profiter de la riehes.se el ruinant le bonheur île sa rivale COmme un enfant cass« un jouet. C'est la trinité classique de la plupart des tirâmes bourgeois. Nous l'avons \ 11 . bien des fois au cinéma, mais étant éternelle elle permet des variantes A l'infini , La thèse il< M. Jacques Riven est que la vertu constante de la femme appuyée sur la grâce de L'enfant finit presque toujours par «an\ rr le foj • i da naufrage. Beaucoup d'indulgent e et L'affectueux pardon achèvent la métamorphose. la />,>„/,. Mipi film élégant. Tous les intérieurs sont traités avec un goût distingué, quintessencié, où le modernisme très savant s'arrête toujours à la jusie limite. Lue chambre d'enfant me parut particulièrement savoureuse, à la manière dllellé ou de Marie Ii.uk Nohuiii. Le choix des tneubli tentures, des tapis, l'architecture du décor intérieur dénotent un homme du inonde qui est en même temps un artiste. L'Interprétation est remarquable. Mm.' Louise i/ollin.\ campa une don Loureuse silhouette île femme abandonnée et de mère sublime, at se une Intelligence et une simplicité de moyens qui atteignent .w\ grand ait Mile Eva Reynal, m John Croft et la petite Su/ic Boldes complètent un ensemble bien bomog4 oe N'oublions pas la photographie dont on oublie — encore un. de noue dire l'auteur Nous surions éié heureux de louer ti es »lnc4 n m. au l'opérateur de 1. \tipri~, J| vs i