Cinéa (1922)

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10 Fermons cette parenthèse en ;>hcurant à l'adaptateur qu'un Blm ne peut pas résister à 140 sous-titres, non plus qu'un cheval porter 140 kilos en course 1 Une lois engagée l'action, le sous titre devient plus rare, et la photographie de toute beauté. Je ne me aouviens pas de plus belles vues de forêts (avec des effets de soleil êton liants), de rivières, de torrents. C'est une joie (.-0111111110110 pour les veux, et on devient Indulgent pour l'intrigue a laquelle on finit même par s'intéresser. W'ill Rogersest excellent, toujours dans les mêmes nuances, mais il les connaît et les exprime si bien! Son fils est un délicieux enfant, plus amusant à regarder connue enfant qu'à voir jouer comme interprète (entendez qu'il n'est pas encore trop gâté). Bonne interprétation de Raymond Hatton, Bert Sprott, Lionel Belmore dans des rôles inexistants. Irène Rich est bonne et sympathique dans le rôle de Melba; on peut même aller jusqu'à dire, à l'anglaise, qu'elle est une pèche — mais pas miraculeuse. • Suprême amour. L'écran s'éclaire, et l'on est informé qu'« il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville ». On en est même informé deux fois, la seconde fois par la vue d'une dame mélancolique derrière une fenêtre embuée par la pluie. Ceci est fort bien : nous sommes fixés ; la première fois était donc inutile; or, en art, ce qui est inutile est dangereux. — Pardon : il s'agit de montrer au public que je suis un lettré, que j'ai lu Verlaine... — Si vous êtes un lettré, vous avez cent autres moyens de le montrer, ne fût-ce qu'en évitant des fautes de français telles que « venir de suite ». Mais, d'abord, qui êtes-vous? — Je suis l'adaptateur, et j'ai signé. — J'admire votre courage, mais je ne puis vous suivre. Le soustitreur ne doit pas signer. Il fait un travail pénible mais nécessaire, qui exige du tact, du doigté, du goût, de l'intelligence, et la plus complète abnégation. Vous mettez des étais à une construction qui ne tiendrait pas seule : que vos étais soient discrets, et surtout, oh! surtout, qu'ils ne soient pas artistiques! Qu'ils se contentent d'expliquer, de manière aussi neutre que possible, ce que l'écran est incapable de nous montrer. Quant à vos citations... Tout de même il faut, malgré l'agacement que provoque le sous-titre à jet continu, parler du film. Construit sur un livret bêlant de platitude, il est bien interprété par Enid Bennett, et bien dirigé par Kred Niblo (le directeur de Douglas Fairbanks). Mais bien dirigé sans parti net, avec des habiletés techniques qui amusent, des joliesses qui séduisent, rien qui emporte le morceau. Aussi, avec des qualités certaines, ensemble banal. • Le Piège. Certains spectateurs aiment, en soi-même, tout ce qui est spectacle mondain, tout ce qui déploie des élégances, montre des installations agréables à voir, des détails amusants et raffinés. Toute une catégorie clnéa de films américains — Le Piège s'y classe — est destinée à satisfaire de teisgoûts. Pour ceux qui aiment, au contraire, à voir des mœurs brutales et dures, de la pauvreté, de l'inquiétude, il y a les films à la Griffith, les scènes de Limehouse, etc. Je n'ai jamais pu comprendre pourquoi le choix systématique de l'un ou l'autre de ces cadres donnerait ou enlèverait de la valeur artistique à une œuvre. Celle-ci, qui commence bien, dans de beaux paysages des adirondacks, tourne assez vite en comédie d'intrigue, sans intérêt photogénique autre que le spectacle de Madge Kennedy, qu'on ne voit pas assez, qui est charmante et s'habille bien, mais dont le rôle est beaucoup moins intéressant dans ce film que dans l'n Soir d'orage ou Le Dieu Shimïny. Lionel Landry.