Cinéa (1922)

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clnéa Le Théâtre Et André Brûlé, éblouissant, pas ténor, mais brillant comme un chant d'amour, est mieux que jamais André Brûlé, talent subtil et charme indiscutable. Sacha Guitry se plaît à bâtir sur une donnée banale ou invraisemblable plusieurs actes d ironie intime et de bonne observation. Signé d'un autre que lui. Le Blanc et le Xoir, vous diriez que cela commence comme un vaudeville. Sacha commence une pièce comme il lui plait — et la continue comme il nous plaît. Poète qui ne se livre pas et qui joue à s'abandonner (avec de ces laisser-aller qui font penser à la minutie chinoise des jongleurs), il conte, il suggère, il étourdit, il étonne, il s'amuse enfin, mais en guettant d'un œiJ vigilant si nous nous amusons plus encore que lui, ce qu'il fallait démontrer. On dit que ses pièces ne sont pas supportables sans lui. Nommez moi donc la pièce où il n'est pas. Le lilamet le Xoir'-.' Sacha, invisible et pré sent, ne cesse de nous accaparer pendant ces quatre actes. Il n'est pas sur l'affiche, mais il est clans la pièce. Auprès de lui, reparaît Germain, bouffe ingénieusement et naïvement, et Rainiu, si naturel entre rire et larmes, qu'il semble impossible de le féliciter. Signoret. tout juste débarqué de SudAmérique, présente à Ba-Ta-Clan d'éclatants morceaux choisis de ses meilleurs sketchs caricaturaux. Rip en est le père. Nous avons revu Le Souffleur des Folies-Bergère (Femina 1912). Le prêche du dancing (vaudeville 1917). Jean de La Fontaine (Variétés 1921), où le créateur d'Asile de nuit élargit et outre jusqu'à la vérité les cruelles synthèses du revuiste. Quelle leçon pour les petits comédiens sans souplesse et inaptes au labeur acharné! Et quelle leçon pour les revuistes dont les œuvres sont, après deux mois, i née outardes. Louis l)i.i n c . ANDRR BRULF. Le Vertige, de Charles M é ré est un bon film et, avouons-le, une bonne pièce. Il parait que la Haute Critique lui a reproché une psychologie sommaire, un dialogue insoucieux de littérature et quelque arbitraire dans le scénario. Car la Haute Critique, tendreù ce cloaque vaudevillesqueen quoi on transforma la scène française d'après guerre, est d'une exigence puritaine dès qu'on lui offre une œuvre intelligente, vivante, sympathique ; elle invoque aussitôt Georges de Porto-Riche et François de Curel, dont elle n'hésita point naguère, ce pendant, à entraver les essais. Le terrible est que Charles Mère s'en émeut! Quel enfant... Le Vertige, bon drame où l'on ne bâille point et où l'on s'émeut sans fox-trott et sans petites figurantes dévêtues, vous plaira. Madeleine Lélj . touchante amoureuse un peu mysti que, y est finement femme, avec cel air «jeune fille » qui lui va si bien.