Cinéa (1922)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

AGNES AYRES et RUDOLPH VAIJ ! LES FILMS DE LA QUINZAINE Le Cheik Tiré du roman de E. M. Hull, l'œuvre, je crois, a gagné à être mise à l'écran. L'auteur n'avait pu qu'imparfaitement, et par sa plume seule, décrire l'atmosphère qu'ici l'écran nous reconstitue en beauté. Georges Melford y est pour beaucoup et son œuvre a la belle nostalgie abandonnée que donne à toute œuvre le sable, le soleil, le palmier et l'immensité désertique de l'Orient. On a reproché à ce film un manque de vraisemblance et de couleur topique. On L'a même traité de pacotille, avec tout ce que ce mot veut dire, ou ne dit pas. A vrai dire, la pacotille est (jatte le texte, rare, il est vrai, mais artificiel et d'un conventionnel achevé. L'œuvre est suffisamment là pour nous faire oublier ce détail et l'ensemble n'en souffre pas. Rudolph Valentino vaut la publicité que l'on fait sur lui. Peut-être n'a-t-ilpasici le type osseux et aminci qu'il faudrait, mais son interprétation supplée à son physique. Il est beau, sensuel, jeune, et montre volontiers ses dents blanches. Il possède un regard bien profond par moments, et une assurance remarquable en ce rôle plus créé que réel. Il est enfin le Monsieur de ces Dames et nous n'y pouvons rien. Agnès Ayres, toujours plus acide et plus fraîche joue la blanche sans difficulté et joue en somme à la difficulté. Son modernisme intense était le courant qu'il fallait pour électriser ce mystique. L'un et l'autre enfin forment un beau duo, nullement orchestral, plastique avant tout, bien contrasté et nous font apprécier leur ardeur sportive. Pour le redire, et puisque cela seul domine et importe, disons que la mise en scène est brillante, plus étudiée que réaliste, et que cet exotisme en cinq parties nous vaut de beaux moments où le soleil gouverne et tient lieu de réalisateur, puissant et seul maître qu'il y est. Jaque Christian y.