Cinéa (1922)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

16 il3W%WflWWMWM%fl^^ KNNY IIASSHLOVIST cl IVAN HEPnVIST dans L Epreuve du Feu. ; 1/ Epreuve du Feu \ Mariée malgré elle à un vieil époux qu'elle déteste, dame Ursule trouve son destin intolérable a dater du jour où elle a rencontré le jeune Bertram. Et tout d'abord, comme un moine colporteur de drogues, a consenti à lui donner un peu de poison, elle veut mourir avec celui qu'elle aime; mais l'époux rentre à ce moment, et d'un geste irrésistible, elle verse le poison dans le verre qu'elle prépare pour lui. 11 a vu le geste; déjà malade, il tombe foudroyé. La foule ameutée crie à l'assassinat; en vain le moine affirme qu'Ursule n'a pu empoisonner son mari, vu que lui-même avait substitué au poison une poudre inoll'ensi vc ; la voix publique persiste à accuser la jeune femme, qui subira l'épreuve du feu. Un instant, Hertram a douté d'elle, et pour effacer l'impression de ce doute, il s'offre à subir l'épreuve à sa place. Elle l'accepte, sûre de son innocence: mais peu à peu elle se trouble; elle se rend compte qu'elle a voulu tuer; que c'est la vue de son geste, criminel tout au moins d'intention, qui a foudroyé son mari; au pied du bûcber que Hertram doit traverser, elle apparaît, subit l'épreu ve, et purifiée par le remords, passe sans crainte à travers la flamme. Après un début un peu lent mais plein de détails charmants, la seconde partie du film — celle qui dépeint la redoutable épreuve — est une des plus belles choses que l'on ait vues au cinéma. Riche en détails accumulés — la construction du bûcher, le défilé des forçats qui vont cinéa , chercher les bûches, les femmes qui, remplies de zèle, apportent les fagots (on songe à la sancta simplicitas de Jean Huss). Les cérémonies religieuses, puis les derniers préparatifs, la flamme qui monte, la patiente qui lentement gravit les marches, hésite devant le rideau ardent, hésite devant le crucifix, devant l'image qui, alternativement, lui semble condamner et pardonner... (Admirable travail de sémantique, qui a donné au mot crux, dont le sens primitif est tourment, en général, une valeur plastique, a symbolisé la douleur par une attitude dont tous les arts, et le cinéma en dernier lieu ont su tirer un parti si puissant et expressif. Mais ceci nous entraînerait trop loin, et notamment à examiner la valeur photogénique de la liturgie catholique, valeur qui s'impose à des cinéastes même de tendances opposées...) Le point faible du film est que l'on ne sympathise pas avec l'héroïne, et peut-être le talent, la plastique expressive, mais un peu sèche de Jenny Hasselqvist y sont-ils pour quelque chose. Elle rend admirablement les scènes de l'épreuve. Gosta Ekman est, au contraire, parfaitement sympathique et d'une complète beauté physique. Il ne faut oublier, à côté d'eux, Ivan Hedqvsit et Tore Svennberg. Lionel Landry. JENNY HASSELQ.VIST et RUTH LINDROTH dans L'Epreuve du Feu.