Cinéa (1922)

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cinea 19 LES FRERES KARAMAZOW VOICI un chef-d'œuvre de la littérature russe et mondiale à l'écran. Qui de nous en France, où nous méconnaissons si souvent la littérature étrangère, n'a pas lu le roman puissant, formidable et touffu, profond comme la vie et comme la pensée de cet incomparable maître Dostoïewsky ? Une adaptation scénique un peu trop allégée et francisée popularisa l'œuvre au théâtre. Et l'écran demain achèvera la consécration. Elle nous en révèle les tourments, les impulsions violentes, les suavités mystiques. Et ce n'est pas seulement un grand chef-d'œuvre de l'humanité qui s'éclaire à la faveur de la projection animée, c'est encore l'âme de tout un peuple, l'esprit de toute une race. Les tendances les plus diverses, les oppositions les plus contradictoires se rencontrent chez les trois frères et le père de cette famille tarée. Le père, Fedor Karamazow, vieil offi de symboles éternels... On en connaît les ficelles tragiques et les développements sans faiblesse. Il fallait pour interpréter cela des artistes familiarisés avec l'âme russe. Fedor Karamazow grimace all'reusement sous les traits de Kortner ; Dimitri, l'héritier direct de la déchéance paternelle, c'est Jannings ; Ivan, le doux inspiré du Dieu des pardons, c'est Gœtzke ; Alexeï, l'indécis, le bien intentionné faible, c'est Thiming. Mais Werner Krauss du WI.KM-.K KKAls Les Frères Karamazow que va présenter prochainement au public français Ultra-Film, nous restitue dans la plus exacte atmosphère et avec des moyens spécifiquement russes l'essence même du roman. Le roman en général s'adapte â l'écran, car ce sont deux formes représentatives de la vie directe ; il ne s'adapte pas — ou mal — au tbéâtre où la vision de la vie est toujours poussée par les exigences du dialogue et du décor fixe. L'adaptation cinégraphique de l'ouvre de Dostoïewsky plonge, comme le roman lui-même, dans les insondable» profondeurs de l'âme slave. cier ivrogne et débauché, qui traîne derrière lui des ascendances troubles et que continue son Sis aîné Dimitri; le second fils Alexeï, être veule et changeant non exempt de DOblesee et de grandeur d'âme, Intermédiaire entre la brutalité de Dimitri et la bonté sainte d'Ivan le séminariste, troisième rejeton île la branche dee Karamazow il y a un cinquième pereonnage, Smirdiakoff, bâtard de Pedor Kara ma/.ow . pauvre épileptique poueaé inconsciemment au crime par l'ata \ Ique iii généreacence. Fntre ces cinq ligures du drame humain se meut un monde torturant Docteur Caligari — est un Stnir diakoff d'une acuité psychologique et d'une expression cinégraphique impressionnantes. Je D'oublieral pas le metteur en scène. BoUChOWetakt, lin Russe qui sut comprendre et Interpréter cette œuvre formidable comme on Russe seul pou\ ait le Paire, Lee Frèreë Karamazow vaut encore par l'ai i photogi aphlqui nique qui j est prodigué J'aurai 1'OCCaslon de revenir sur l.sthel isme de ce Blra qui constitue! a demain une date Importante dane teeannatea du cinéma mondial BoMOND BPAKDAt D.