Cinéa (1922)

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clnéa LA FAUTE DES AUTRES \ oid les débuts comme metteur en scène d'un de nos meilleurs opérateurs, Jacques Oliver. Il était désirable que ce parfait technicien qui «e double d'un délicat homme du monde se risquât dans les sentiers glorieux mais difficiles du Septième An Son premier film La Faute des Autres que l'Agence Générale Cinématographique vient de nous présenter se recommande par les plus tible d'imposer le film français sur les marchés étrangers et surtout américains. Oliver photographe hors pair s'est essayé au métier de scénariste. Sans prétention à la philosophie ou au symbole poétique, il a conçu une histoire fort simple, une page de vie où le tragique côtoie le pittoresque et la sentimentalité. Et son petit roman populaire que ne désavouerait Il y a dans cette action honnête des rôles charmants et touchants : Dorian Philipp, dit le Pasteur, être tout de bonté et de noblesse et la pauvre vieille maman Carie II y a là de jolies intentions sentimentales dont il faut savoir gré à Oliver. L'interprétation de La Faute des Autres est remarquable. Charles de Rochefort est un James Carie vibrant, puissant, douloureux et lyrique... des scènes les plus vantes de La Faute des Aut)\ sérieuses qualités. Le film d'Oliver est à mon avis le film français le mieux photographié qui ait jamais paru. La netteté vraiment extraordinaire des moindres détails, la division des plans et la pureté des fonds, l'enveloppement ouaté des « fondus » et des « dégradés », la distribution logique et harmonieuse de la lumière ni trop vive ni trop diffusée, tous ces éléments proprement photographiques pour lesquels Oliver fut aidé par l'excellent Duverger concourent à l'impression de perfection technique qui est l'impression dominante. Si j'insiste particulièrement sur ce côté photographique c'est persuadé que La Faute des Autres marque un effort considérable de la technique française, un effort qui soit suscep pas M. Pierre Decourcelle, le maître du genre, a de l'ingéniosité, de la variété, de la fantaisie, de la violence, de l'émotion. La Faute des Autres c'est cette sorte de fatalité sociale qui veut que nous sojons malheureux et parfois déshonorés par la volonté malveillante ou la simple imprudence d'autrui bien plus souvent que par notre propre faute. James Carie est le vivant exemple de cette loi injuste. Nous le voyons en butte à toutes les jalousies mauvaisesqui lui ravissent son bonheur, sa sécurité et jusqu'à son amour La puissance malveillante d'un fils de paysan ambitieux, Jean Lorne, suffit à tout le mal jusqu'au jour où la vérité éclatant James retrouve l'existence de fierté et de joie dont il est digne. c'est probablement le plus beau rôle de cet artiste. Alcover est brutal et fourbe à souhait dans le rôle de Jean Lorne. Du côté féminin Mlle Mary Thay émut aux larmes dans un rôle très bien campé (ceci est un compliment pour le scénariste) d'une jeune fille vertueuse et malheureuse. On remarqua également Mmes Jeanne Brindeau, Virginie Roland, une mère Carie pathétique, Louise Marquet.etc. La Faute des Autres est un film français. Sa technique et sa haute tenue en font une oeuvre qui sort de la médiocrité ordinaire... L'Agence Générale Cinématographique qui lui fit confiance mérite d'être appuyée et suivie très sincèrement, très loyalement. Ed. E.