Cinéa (1923)

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clnéa 15 ENID BENNETT Harmonie Visuelle Gloria Swanson nous fit souvent admirer au cours des films de Cecil B. de Mille, le luxe — bien américain — de ses toilettes sans nombre et l'éclat de ses bijoux. Ne nous en plaignons pas, car est-il ravissement plus délicat pour nos yeux que toutes ces parures fabuleuses, ces enchantements de costumes, de plumes, de voiles clairs, et ces déshabillés somptueux où les épaules, les hanches, les bras nus apparaissent dans un scintillement de parles dOrient, d ors orfévris ou de diamants ? Dans Faut-il avouer? Gloria Swanson est un modèle d'artifices et de charme capricieux. Le sujet amusant de la comédie donna l'occasion à la vedette américaine de se vêtir d'une façon originale, parfois exquisement saugrenue, mais toujours en harmonie avec la situation et le caractère de l'héroïne. La tunique droite aux arabesques précises — le costume et la toque de fourrure blanche si délicieusement fantaisistes — la robe du soir aux nuances savantes, qui découvre hardiment une jambe parfaite — voici une série d'images lumineuses que Sam Wood éclaira avec art. Frous-Frous de Soie, dont l'action se déroule dans une maison de modes, fait défiler devant nos regards ravis de jolis « modèles » aux gestes précieux, aux minauderies puériles — puis voici Knid Bennett, œuvre délicate au proiil spirituel. Sa mince silhouette aux hanches étroites est revêtue d'un long fourreau de soie brodée, les bras étendus, apparaissent clairs et nus dans la transparence des larges manches de tulle sombre. La blonde Enid, dans la violente lumière des projecteurs semble un grand insecte frémissant — et nous savourons tant de splendeur photogénique. Mais l'histoire romanesque, aventureuse et visuelle nous transporte dans un bal féerique. Ehlouissement, — les tulles, les rubans, les satins et les dentelles tourbillonnent. — Le grand insecte aux larges ailes a disparu ; plus réelle dans son manteau d'hermine, la jeune vedette goûte la joie de briller. Moment fugitif et piquant, avec sa robe légère aux paillettes étincelantes, elle est une harmonie fragile sur la tenture de velours noir. Après tant île richesses lumineuses et franches voici L'Epreuve du Feu, images plastiques de Victor Sjostrom que la grâce sérieuse de Jenny Hasselquist suffirait seule à animer. Est-il besoin d'évoquer ses pures apparitions, son immobilité hiératique dans les plis lourds des étoiles rigides, la sobre et sévère coiffure enfermant son front clair? Tout cela d'une recherche décorative peu égalée jusqu'à ce jour prend un relief saisissant dans ces intérieurs aux meubles de bois sombre où les demi-teintes, les ombres, les contre-jours sont maniés d'une main de maître par le grand Sjostrom. Marianne Alby. A partir de ce numéro CINE A correspondra directement avec tous les Directeurs d'Exploitation Cinématographique des départements.