Cinéa (1923)

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mérique et contre 8.000 qui sont ouverts ou qui vont ouvrir en Allemagne, la France compte a peine 2,^00 salles, dont une grande partie (250, soit le dixième) ont dû fermer leurs portes depuis l'année dernière. Chez nous, il est donc impossible d'amortir le film produit. Chez nous, une œuvre excellente est fatalement, par suite de l'infériorité numérique des salles, condamnée à céder le pas à des œuvres étrangères de valeur nettement moindre, mais d'un prix de revient minime. Là, comme il en fut pour le sort de la guerre, la victoire appartient au plus nombreux et au plus riche en matériel. D'où vient cet état de choses ? Des taxes successives qui pèsent sur l'exploitation, autant que de la négligence, pour ne pas écrire du mépris dans lequel on tient le Cinéma français. Les taxes excessives empêchent la multiplication désirable des salles dans les plus modestes communes et il s'en suit inévitablement une diminution de ressources budgétaires. En effet, les 2.500 cinémas existants, même surtaxés, produisent moins pour l'Etat que produiraient 4.000 cinémas raisonnablement imposés. D'autre part, les charges écrasantes qui pèsent sur l'exploitation française ont une répercussion inévitable sur la production française. Cette répercussion ne peut être évitée, même avec la protection de la taxe ad valorem, qui frappe l'entrée du film étranger à nos frontières (taxe qui est à son maximum, et qui ne saurait subir une augmentation nouvelle, sous peine de représailles dangereuses) parce que les directeurs de cinémas, quel que soit leur impérieux, patriotique et sincère désir de donner leurs préférences à des films français, sont obligés, pour restreindre les frais considérables que leur occasionne l'application des impôts actuels {véritables impôts d'exception) de prendre du film étranger, mis sur le marché à un prix très modique. Nos écrans sont donc abandonnés à la propagande de nos amis d'hier, ce qui est regrettable, et dé nos ennemis de toujours, ce qui est très grave, surtout lorsqu'ils se permettent d'arranger à leur façon les plus grands faits de Notre Histoire, c'està-dire de les dénaturer à leur profit. Il ne vous échappera pas, enfin, que si le Cinéma était plus favorisé, s'il était l'objet de votre part d'une sollicitude que vous ne voudrez pas lui refuser, s'il pouvait, demain, par une diminution des taxes qui l'oppriment, être assuré d'une existence, on verrait s'élever dans les campagnes (désertées au profit des villes, \JL^ lïl, M. X AOIU Al parce que celles-ci offrent plus de distractions bien moins recommandables) des salles dont il serait facile de tirer un double avantage : celui de retenir chez eux les ouvriers agricoles et celui de servir d'enseignement pratique pour les élèves de nos plus modestes écoles, permettant tout de suite l'application actuellement si difficile du cinéma scolaire, organe incomparable de diffusion des grandes découvertes de la science, et de leur vulgarisation. Professeur post-scolaire, volontairement et attentivement écouté, agent merveilleux et persuasif de la pensée, de l'influence de l'action et des qualités françaises à l'extérieur, le Cinéma doit vivre et faire mieux que vivre. Il doit, grâce a votre haute protection, s'affirmer comme une des premières industries d'une Nation qui a toujours marché en tête du progrès mondial. Vous comprendrez pourquoi nous venons placer l'avenir de cette industrie entre vos mains, et nous resterons persuadés que notre cause qui dépasse les cadres d'une simple supplique commerciale, qui est en réalité une cause d'intérêt national, sera bienveillamment entendue, et que, dans un assez court délai, vous donnerez au Cinéma Français avec votre indispensable appui, les satisfactions qu'il vous demande et qu'il attend avec une sûre confiance. Mise en scène de M. Raymond Tristan Bernard magnifiquement interprété par 1' " As des Comiques MAX LINDER MM. H. DEBAIN, Halma, Joffre Mlle Mérindol = Miss WANDA LYON Édition du 23 Mars •• nimiipiu h DIA/AANT FILAS) Réeciition PUBLICITE 1 affiche 160 240 •1 120x160 1 Série de Photos