Cinéa (1923)

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cinéa l'atl; '<-Qj^ri « Sans doute, il est trop tard pour parler encor d'elle. » C'est cependant le plus beau lleuron de la couronne de la maison Aubert et, pourrait-on dire, de la couronne de la production française. Et s'il est vrai que vingt mois comptent dans la vie d'un film, ce petit couple d'années semble affecter bien peu l'éternelle jeunesse et l'ardente beauté de L'Atlantide. On se souvient de l'émotion que produisit la présentation, au Gaumont-Palace, le 4 juin 1921, de l'adaptation cinégraphique du roman de Pierre Benoît. Jacques Feyder ne s'était encore imposé par aucune œuvre définitive, mais on savait quels soins éclairés et diligents il avait apporté à l'exécution de cette fulgurante vision du désert mystérieux. Ce fut une révélation, révélation sinon d'une technique nouvelle, du moins d'un esprit nouveau. Jamais encore le paysage n'avait été traité avec une telle ampleur, un tel souci de vérité et de lyrisme. Les intérieurs s'apparentaientaux plus belles inspirations de nos maîtres décorateurs et l'antre délicieux, étrange, violemment fantaisiste de la reine du Hoggart, apparut à nos yeux éblouis comme la lecture du roman aurait pu nous l'évoquer à nousmêmes. Il y avait encore le drame, puissant, troublant, véritable cauchemar de fièvre et hallucination de cerveau malade. La