Cinéa (1923)

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28 cinea Le8 types dans ce drame trou parisien sont étonnant» de vérité et de naturel. .Mme Marguerite Carré et Mme Jeanne Cheirel campent deux silhouettes de pierreuse et de commerçante très réussies. M Félix Oudart en agent 04, M. Numès en président Bourriche, M Mosnier en docteur Mathieu, M. Worms en avocat Lemerle et le jeune Forest en la Souris sont excellemment à leur place. Mais le triomphe de ce Crainqaebille cinégraphique c'est Maurice de Féraudy. Il y a tout un monde dans une pareille interprétation, embrassant les Crainquebille présents, passés et à venir, donnant la quintessence même de ce type éternel. Crainquebille, c'est un beau jour pour le film français. • LA MAISON DANS LA FORÊT C'est une autre atmosphère transposée dans la grande nature. Il y a là un sujet émouvant et pathétique, avec de l'air, de l'espace, de l'angoisse, du lyrisme. Je ne rappellerai pas le sujet de La Maison dans la Forêt qui eut à Madeleine Cinéma une brillante période d'exclusivité et que nous allons revoir sur tous les écrans. M. Jean Legrand sur une donnée de mystère et de trouble a composé un poème dont l'imagination se vêt de pathétique. La réalisation est puissante, mouvementée, délicate et subtile, et toujours d'une habileté consommée. La poursuite en mer, la nuit, avec les lueurs des projecteurs, est une des plus fortes pages de la cinégraphie française. Les intéressés sont d'une rare élégance et d'un goût où se retrouve tout l'effort de l'art décoratif français. Quant à l'interprétation de La Maison dans la Forêt, elle est d'une homogénéité parfaite avec MM. Jean Angelo et Gerald Ames, Mlles Christiane Lorrain, Constance Worth et Svlvia Gray. Les Films Legrand, réalisateurs de Crainquebille et de La Maison dans la Forêt commencent bien l'année 1923. Tous les amis du film français leur sauront gré de cette double et si heureuse tentative. LES PRÉSENTATIONS DE LA QUINZAINE Agence Généra le C i n êm atograph ique. — Le vaudeville de M. Pierre Veber, Gonzague connut jadis un vif succès à l'écran. Le voici rajeuni sous l'égide de M. Diamant-Berger et avec une interprétation très parisienne, trop parisienne. Maurice Chevalier est peut-être un grand fantaisiste, mais il n'est pas encore un acteur de cinéma. Mlle Pierrette Madd, qui est la grande vedette du jour, est charmante à son ordinaire. . Vous souvenez-vous du premier Gonzague ? Il était bien amusant!. .. Aubert. — Après une courte exclusivité au Ciné-Opéra, nous avons revu l'Assomption d'Hannele Mattern en présentation privée. C'est un beau film d'art et une émouvante transcription de l'œuvre d'Hauptmann. Tout le rêve de la petite mourante est traité avec une grâce et une délicatesse techniques qui s'apparentent parfois à l'art suédois. La partie réaliste a du pathétique. Marguerite Schlegel est une jolie et touchante « princesse en haillons » dont les expressions mystiques ont le naturel qui convient. Erka. — Outre une réédition de la Femme X... où triomphe l'art mélodramatique de Pauline Frederick, nous avons eu deux nouveautés, une savoureuse comédie Une Histoire de brigands, interprétée par Raymond Hatton. Nous y voyons un pleutre, héros malgré lui d'une aventure magnifique et qui s'exerce au métier de matamore. C'est délicieusement joué. Etablissements Bancarel. — Le film à grand spectacle, le Sixième Commandement présenté à GaumontPalace constitue un formidable effort de mise en scène et de technique. Etant donné son importance, nous lui consacrons d'autre part un compte-rendu spécial. Fox-Film. — Pearl White, après son incursion peu heureuse (le Voleur était cependant intéressant) dans le drame, revient au film d'aventures oùelleesttoujoursinimitable. Amour de Sauvage est un film très agréable, pittoresque et parfois sensible. Pearl White y révèle une plastique que lui envieraient beaucoup de professionnelles du nu ou du demi-nu. Galmont. — Un drame d'amour poi gnant et douloureusement humain, Dolorès, interprété par Norma Talmadge. Tous les rôles sont excellemment tenus. Quelle est la belle et noble artiste qui interprète la mère? Une Espagne de fantaisie adroitement truquée et stylisée sert de cadre à une action ingénieuse non dépourvue de psychologie. Harry. — Miss Mary Miles jouera-telle éternellement les petites filles bien sages? Il faut avouer qu'elle a toujours la jeunesse et le charme de l'ingénuité. L'Enfant de la Tempête est une histoire bien innocente et -Mary Miles n'est pas encore arrivée à égaler Mary Pickford. La photo, comme dans tous les films « Realart Pictures », est éblouissante et il y a de curieux effets d'orage nocturne bien réglés. Méric — Un bon film Cœur de femme, interprété par Pauline Frederick qui est très pathétique dans un beau rôle de danseuse dévoyée que l'amour régénère. La mise en scène et la photo sont dignesd'éloges. Pathé Consortium. — Très brillant succès pour le Costaud des Epinettes qui affirme la maîtrise du metteur en scène Raymond Bernard et de l'interprète Henri Debain. L'essentiel de l'humour tragique prodigué par Tristan Bernard dans son œuvre prend à l'écran un relief singulier. Avec Debain, Germaine Fontanes, charmante et très « américaine », Vermoyal et Henri Collen constituent un quatuor hors ligne. Un film émouvant et public qui honore l'édition française. Petit. — Un nouveau Max Linder de la série américaine commencée par Sept ans de malheur, et l'Etroit Mousquetaire : Soyez ma Femme est digne des précédents par sa fantaisie neuve et imprévue et aussi par l'entrain joyeux de l'excellent « Max ». On a ri beaucoup, surtoutà lépisode des rats blancs et à celui de la chambre du calorifère. Phocéa. — M . Barlatier s'est adjoint M. Mourrude Lacottepour commettre Ames Corses. Qui nous dira la part de l'un et de l'autre ? Il est curieux que la Corse, qui est un admirable pays, n'ait jamais inspiré les metteurs en scène. On nous tait les noms des interprètes. On a bien raison.