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cinea
rien vu de plus formidable, ni en même temps de plus photogénique. La grande salle du château avec ses admirables surfaces nues, et son escalier ceinturant un des piliers est une merveille décorative, merveille de puissance et de goût, d'audace et de sagesse.
Reste l'interprétation. Comme Le Gosse marqua l'apogée du génie fantaisiste de Charlie Chaplin, Robin des Bois constitue l'incarnation définitive de Douglas Fairbanks, celle où il nous donne le meilleur de son génie romantique et lyrique. Il ne 's'y hasarda pas sans une longue et patiente initiation.
On nous raconte que tout jeune, Douglas séduit par l'histoire charmante de Robin Hood ne songeait qu'au héros de la vieille légende. Il voulait l'égaler un jour. Et il s'en allait à la tête des compagnons de son âge au fond des bois où il mettait en scène les plus belles aventures romanesques. Le cinéma lui permit de réaliser son héros préféré, mais ce ne fut pas sans préparation. Il commença par Le Signe de Zorro, puib ce fut Les Trois Mousquetaires. Douglas s'entraînait ainsi au grand
l'HOTO C. WARRIM.TON
Un violoncelle improvisé par Doug pendant que l'on tournait Robin des Bois.
Ai. i.an Dwan, metteur en scène, Enid Bennett, Leading Lady,
Douglas Faikbanks (sans sa perruque), Lotta Woods
et Kennett Dawenport travaillent à leur scénario entre deux scènes
de Robin des Bois.
style chevaleresque... Quand il se sentit en forme, il ceignit la cotte de mailles et le heaume, brandit l'arc et se révéla parfait chevalier... Il avait mis plusieurs années à apprendre son rôle.
Douglas est la joie du film. Il en est la lumière étincelante, le bondissement léger, la verve primesautière, l'élégante et souriante fantaisie. Cet homme a le sens profond du cinéma ; il a le génie du mouvement, du mouvement harmonieux, de la ligne heureuse qui se déplace sans effort et selon la plus sereine logique. Rien de heurté, rien de pénible ou de douloureux dans ses bonds ni dans ses développements athlétiques. Il est la force, mais la force au service de la grâce et de l'esprit. On ne perd jamais avec lui le rythme musical, car le démon de la danse habite en lui comme en Zarathoustra, et il pourrait dire, comme le héros de Nietzche : «Mon pied est un sabot de cheval; avec lui je trotte et je galope par monts et par vaux, de ci, de là, et le