Cine Miroir (September 1933)

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be 580 Ciné-Miroir Ah quelle gare! à Mise en scène de René Guissart, d’après la pièce de N. Nancey et A. Mouezy Eon. Édition Paramount. DISTRIBUTION Armand Lurville ...... Lescndier. George Cahuzac.. Jovignan. Dranexm.....:......... Petycke. Jeanne Boitel.......... Helène. E chef de gare de la petite localité de Mocheville n’était pas tranquille depuis quelque temps. Il avait une façon de regarder sa femme, Hélène, qui ne disait rien de bon. Il la trouvait bien changée, dans ces derniers mois, plus coquette que jamais, faisant des frais de toilette exagérés ; tout cela semblait dire au brave Jovignan qu'il était trompé. Mais il n’était pas homme à en rester sur de pareils soupçons ; il voulait en avoir le cœur net. — Je ne veux pas qu’on chante devant moi : «Il est cocu, le chef de gare ! » disait en soupirant Jovignan. D'abord on n’est pas trompé quand on le sait, et le premier malotru qui s’avisera de chanter ce refrain, je lui tirerai les oreilles, et comment ! Paul Faivre........ Torchu. , . L'homme d'équipe, était au mieux avec À grippine. PRE Er Eu ET Re ET nie Carpentier ........ de Saint-Prune. Petoche avait revêtu l'uniforme de chef de gare de Jovignan. Jovignan avait cherché quel pouvait bien être le séducteur, et il avait fini par s'arrêter sur le marquis de Saint-Prune, garçon élégant, toujours foutré à la gare et qui faisait une cour assidue à Hélène. Plus il réfléchissait sur la question, plus Jovignan était convaincu qu'il était tombé juste. — Je saurai la vérité, tonnerre! s’écria, un jour, Jovignan. Et, pour la savoir, il eut recours au truc classique, tant de fois employé, mais qui portait toujours. Il inventa un faux départ. Il dit le plus naturellement à Hélène : — J'ai une course à faire à la ville. — Tu n’en avais pas parlé, dit sa femme. — J'avais oublié, fit Jovignan, je dois partir le plus tôt possible : je rentrerai à deux heures du matin. — Tu vas bien te fatiguer, mon pauvre gros, s’exclama Hélène. . En vérité, cela lui était bien égal ; elle ne pensait qu'au marquis de Saint-Prune, car son mari avait deviné juste, et elle espérait bien profiter avec lui, pendant une bonne partie de la nuit, de cette occasion inespérée. Et son mari avait à peine tourné les talons qu'Hélène s’apprêtait à prévenir son galant, comme dans tous les vieux vaudevilles. Mais le hasard allait se mettre contre elle, c’està-dire du côté de Jovignan. Elle fut bien étonnée, en effet, lorsqu'elle vit l’express de 18 h. 30 stopper devant la gare de Mocheville. C'était la première fois que pareil événement arrivait. Il s'agissait d’en connaître la cause. La cause ? Elle provenait d’un type extraordinaire, hilare et malin, nommé Petoche : un pauvre bougre qui, voyageant sans billet, n'avait rien trouvé de mieux, se sentant poursuivi par les contrôleurs, que de tirer la sonnette d’alarme, pour se tirer d'affaire. Voilà pourquoi l’express s'était arrêté à Mocheville. Grand émoi parmi les voyageurs et le conducteur du train. Pendant qu'on se demandait, d’une voiture à l’autre, ce qui s'était passé, l’inénarrable Petoche avait sauté sur le ballast et, pour échapper à ceux qui voulaient l’atteindre et lui dresser une contravention, il s'était faufilé dans la petite gare. Il se trouvait précisémert dans le bureau de M. Jovignan. Il regarda autour de lui et il avisa, pendu à une patère, l'uniforme du chef de gare. Il se prit à sourire. Il était sauvé. Il endossa en vitesse l'uniforme, Il riait sous cape, car il entendait les +