Cine Miroir (October 1934)

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requin patrn tip han me een ep ét terrnie hotne en PT ET PRÉ TORRENT PES qe og dr Tr ere Toute la le Ciné-Miroir 653 Adaptation par Antoine Schmidt, d'après le film édité par Warner Bros-First National. CHAPTIRE V IEN ne vaut l’action pour calmer les nerfs agités, et une fois de plus, dès qu'elle fut assise devant son volant, Alice Drake se sentit mieux. Elle fila d’abord droit devant elle, sans bien savoir ce qu'elle allait faire. : — Qu'ai-je donc? se disait-elle, obsédée encore par les heures d’ennui atroce qu’elle venait de passer. Toutes les femmes sont heureuses qu'on leur fasse la cour, même sans l'ombre de sincérité et n’en demandent pas plus !.. Moi, tout ce battage me rend folle ! J'ai tellement en horreur qu'on se moque de moi et, quand un homme ne nous adore pas jusqu’à en devenir idiot, il vous circonvient toujours pout obtenir de vous le plus possible sans rien donner de lui-même, donc il se moque de vous! (Loin de tout agent, elle appuya avec volupté sur l'accélérateur.) Ce qui revient à dire que la plupart des hommes se moquent de moi et que j'ai bien raison quand je les mène au fouet! Grand Dieu ! On se demande souvent pourquoi on est sur terre! Henriette me dira: « Pour mener une vie simple, près d’un homme qui vous plaît et avoir des enfants ! » Mener une vie simple ! C'est-à-dire compter les draps et faire les confitures. près d'un homme qui vous plaît... Mais comment peut-il vous plaire encore au bout de Lies jours, quand on le connaît sur toutes les coutures, qu’on en a fait cent fois le tour !. Quant à avoir des enfants, ces petits vampires qui s’accrochent à vous pour toute votre existence, très peu pour moi! Non, le mieux, avec le caractère que j'ai, c’est de m’abrutir de travail et de continuer mes petites frasques !.… Ft sa pensée continuait à tourner, à tourner pendant que la voiture continuait à touler, à rouler ! : Au bout d’une demi (13 Voir Ciné-Miroir, des n°* 493 à 496. Résumé des précédents numéros (1) Alice Drake, directrice d'une puissante usine d'automobiles, ne connaît d'autres règles que celles de sa fantaisie. Elle mène ses affaires avec autorité et compétence, mais, le soir venu, la femme d’affaires se transforme en une femme tout court, et elle ne dédaigne pas de se laisser faire la cour par ses jeunes employés. Le lendemain, toute à ses affaires, elle ne les connaît, plus. Ainsi elle a congédié Jim Cooper, un dessinateur, puis déplacé Briggs, un secrétaire. Alice Drake a donné chez elle une grande réception. Elle en sort écœurée par les déclarations intéressées, les flatteries peu sincères et elle décide de s'en aller n'importe où, se perdre dans la foule anonyme, heure, elle en était tout de même arrivée à une conclusion, c’est-à-dire à penser que, tout de même, il serait intéressant de voir com ment les hommes se comporteraient avec elle dans un endroit où tout le monde ignorerait ui elle était. Aussitôt, une envie folle de aire l'expérience la saisit. — C'est ça ! C’est ça ! Trouver un endroit où tous les gens ne s’aplatiront pas devant moi parce que je suis miss Drake, présidente de la Drake Motor. Elle se rappela qu'un quart d'heure auparavant, elle était passée, en gagnant les faubourgs, près d’une sorte de Luna Park. — Je vais aller là, moi, je ne suis pas comme tous les snobs qui m'’entourent, j'aime les foires, je vais faire quelques cartons dans un tir quelconque et, même s’il ne m'arrive aucun aventure flatteuse, je me serai au moins amusée, Elle revint donc en arrière et, riant de tout son cœur en pensant à tous les gens qui buvaient son champagne, mangeaient ses sandwiches et guettaient le moment de sauter sur elle pour lui demander quelque chose, elle gara sa voiture et s’en fut vers le paradis des plaisirs à bon marché. IL était tard, mais comme l’on était en plein été et que la nuit était très belle, l'endroit était encore he Alice surmonta la petite angoisse qu'elle ressentit en se trouvant perdue parmi la foule et, dédaignant les montagnes russes et le reste, se mit à chercher un tir. J1 lui fallut dix bonnes minutes pour en trouver un parmi les flots de gens qui ne faisaient aucune attention à elle, à quelque sexe qu'ils appartinssent, et ses pensées prenaient un tour de plus en plus amer. — J'avais bien jugé, se ditelle ; ici où tout le monde ignore le montant de mes rentes, je suis zéro. Peut-être ne suis-je pas plus laide que : les autres, en tous les cas, je He ède certes pas le me rabat les oreilles ! Mangez votre sandwich, et pas de scènes | lui fut-il répondu. charme foudroyant dont-on Elle se mit à rire, sans conviction, d’ailleurs, et, apercevant devant le tir, un grand garçon autour duquel s'était formé un cercle admiratif, pensa qu’elle tombait sur un as de la carabine et qu'elle allait passer un bon quart d'heure. Il s'agissait de tirer sur des pipes, mues par un tourniquet. Cela n’était pas très commode, mais l'inconnu, qui se trouvait à la gauche de la baraque, abattait pourtant sa pipe à chaque coup. Alice se mit à droite, saisit une carabine et, sous l’œil ironique des propriétaires, tira. Une pipe tomba; à gauche, un coup partit, une pipe tomba également. Alice répondit en abattant sa seconde pipe ; chaque fois que l’homme faisait tomber une pipe, Alice, elle aussi, en faisait tomber une: le cercle des admirateurs s’élargit et des murmures satisfaits coururent. Quand la dernière pipe fut cassée, sous l’œil peu satisfait du propriétaire, dont la petite combinaison de primes était évidemment établie pour les gens qui ne savent pas tirer, l'inconnu s’approcha ‘Alice, la toisa de toute sa hauteur, ce qui n'était pas peu dire, car il était immense, et jeta d’un air sarcastique : — Vous tirez bien ! — Enchantée du compliment, répondit Alice avec la même ironie. — C'est assez rare pour une femme. Elles n'ont généralement pas ça dans l’œil! Où avez-vous appris, charmante enfant ? — J'ai travaillé à Buffalo, riposta Alice, enchantée, Vous ne vous souvenez pas de la cow girl aux longs cheveux blonds? C'était moi, mon cher monsieur ! — J'ai été bien souvent à Buffalo, mais je ne vous reconnaissais pas; une femme à cheval, une femme à pied, c’est le jour et la nuit. — Je valais, en effet, mieux sur mon cheval! Pauvre vieux Dobin, quelle bête merveilleuse et quel ami ! Ne croyez-vous pas que le cheval est le meilleur ami de l’homme? Ils s’éloignèrent ensemble sous l'œil amusé des badauds. L'inconnu était d’une élégance inattendue dans un endroit de ce genre, mais son élégance venait beaucoup plus de sa façon de se tenir, de parler, de toute son attitude, enfin, que de ses vêtements. « J'ai de la veine, se dit Alice, le premier homme qui fait attention à moi est un gentleman. Je parie qu'avant deux minutes, il me fait la cour. Allons, Alice, la vie est belle, ce n’est pas toujours à ton argent qu’on en veut. » ét 4