Cine Miroir (July 1936)

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Ciné-Maauillage Yvetfe [ebon quoi tient le charme exceptionnel d'Yvette Lebon ? . «D'abord, penserez-vous, elle est jeune, et tout son éclat provient de cette jeunesse.» Non. Il n'est qu'à comparer quelques photos d'Yvette Lebon au cours de ses derniers films pour vous rendre compte combien cette assertion est fausse : la débutante d'hier, dans Zouzou, a, depuis, beaucoup gagné en style et en beauté. Mais elle a mis plus d'une année — elle-même me l'a avoué — pour parvenir à «se réaliser », à faire ce que les grands spécialistes d'Hollywood appellent une « self creation », ou création de soi-même. Nous vous souhaitons, avant de tenter de suivre son exemple, Son visage, d'un ovale parfait, et les bases régulières que la nature lui a offertes pour construire un merveilleux maquillage. : Toutefois, ne’ croyez pas qu'il faille être blonde pour ressembler à la belle vedette de Marinella : Yvette Lebon est naturellement châtaine, et une subtile décoloration a rendu sa chevelure blond platine. Sur ce point, qui, d'ailleurs, est capital, vous devrez avoir recours à la collaboration de votre coifjeur, de mème que pour échafauder sa coifiure. Celle-ci, qui paraît étrange de prime abord, a le mérite d’être sienne cent pour cent; nulle autre femme, avant elle, n'avait, en effet, eu cette inspiration quasi géniale de la jeune artiste, qui sut voir le «cadre » qui convenait à soh visage. De sa coiffure, partagée par une raie au milieu, s'échappe une frange bouclée, savamment mise en plis, qui déroule sa vague soyeuse Sur son front et remonte aux extrémités, telles les cornès d’un petit jaune. À fin de laisser tout leur relief à ses traits charmants, elle a réuni sévèrem "nt les mèches folâtres de ses tempes sur le dessus de sa tête, comme le faisaient autrefois les petites paysannes, par une barrette, sous laquelle toutes les autres mèches floues s'évadent mollement sur son cou comme la soie d'un écheveau dévidé. Un maquillage ocré dissimule la fleur naturelle de son teint et contraste hardiment avec la pâleur de ses cheveux et le lin de ses yeux ; je vous conseille vivement d'adopter un fond de teint et une poudre d'un ton chaud qui donneront à votre peau le velouté de l’abricot. Pas plus que le fruit luimême, si vous voulez vraiment ressembler à Yvette Lebon, vous n'userez de fard; seulement un peu de «mandarine » estompé sur le côté de vos joues dessinant la pommette et ombrant le lobe de l'oreille. Sur ce merveilleux modelé, contrairement à la règle, vous n'épilerez Pas vos sourcils en une fine ligne standard, mais vous les laisserez à leur place, en ayant soin seulement d'en affiner la pointe extrême. Courts et caractéristiques, ses sourcils n'ont besoin d'aucun arlifice ; leur nuance naturelle les en dispense. Pas de fard non plus sur les paubières ; seuls les cils de la paupière supérieure sont brossés au mascara brun. Yvette Lebon évite d'en enduire le « coin des larmes », ce subterfuge devant faire paraître les deux yeux plus écartés l'un de l'autre : mans, bar contre, elle en allonge l'amande par un trait de crayon brun remontant vers les tempes, accusant ainsi le caractère « faunesque » de l’ensemble. Sa bouche, petite, est minutieusement crayon& ue devient Charles Boyer ! Voudriez-vous ressembler à _ es nc Li He. RE. Re es Le sourire d'Yvette Lebon, blonde vedette de « Michel Strogoff ». née jusqu'aux commissures des lèvres avec un rouge « flamme ». Et si elle fait déborder très légèrement le dessin de sa lèvre inférieure, elle respecte scrupuleusement l'arc naturel de ‘sa lèvre supérieure. uand elle sourit — elle sourit sans cesse EPU ’il ittés les lointains Ex Boyer était là. D 1res passèrent, la jeun : Q : , se de le Chemie, Cure Do ee fn en ces at ne RU d ououns de Del due a $ LT res sr FT : MEUY — vous remarquerez, que ce soit dans donne guère de nouvelles et ses amis et Sans marquer aucun dépit, il regagna sa villa de ses nombreux admirateurs s’en inquiètent parfois. Le sympathique artiste, cependant, n'oublie pas la France, mais il travaille. Sa vie se passe entre son bungalow, où il retrouve chaque soir sa femme, la délicieuse Pat Paterson, et les studios où il tourne un nouveau film, Le Jardin d Allah, avec Marlène Dietrich. C’est la première fois qu’on verra ensemble la célèbre star allemande et le grand artiste français, et l’évènement est attendu avec impatience à Hollywood. Walter Wanger, le célèbre producteur américain, qui était de passage à Paris dernièrement, a reçu la presse à l’hôtel Crillon et a déclaré qu'il avait confié à Auatole Litwak la réalisation d’un film dont Charles Boyer et Sylvia Sydney seront les protagonistes. Ce sera donc un film sensationnel à plus d’un titre et Charles Boyer y connaîtra sans doute un nouveau succès. Il est d’ailleurs devenu très populaire auprès des Américains et surtout des Américaines, mais ce ne fut pas sans lutte. La grande sympathie qu'il a su inspirer au public et à ses camarades de studio, tient non seulement à son talent, mais aussi à son extrême modestie, Comme un jour un reporter lui demandait si un sentiment véritable pouvait naître entre deux partenaires au cours d’une scène d'amour, Boyer sourit et répondit : — Non, l'acteur qui pourrait jouer et aimer en même temps sa protagoniste, aurait sa place désignée dans un musée à la galerie des phénomènes ! Cette boutade conquit la foule, qui se rendit compte que Boyer n'était pas si éloigné d’elle qu’elle se l'était tout d’abord imaginé. Une autre fois, l'artiste avait donné rendez-vous à une jeune journaliste qui lui avait demandé un interview. Beverley et il y apprit que la jeune femme qu'il avait vainement attendue, avait été grièvement blessée dans un accident d'auto. Alors, immédiatement, Charles Boyer se rendit à son chevet, s’empressa auprès d'elle et se chargea lui-même d'avertir ses parents. Le lendemain, tout Hollywood parlait du beau geste de l'acteur français. C’est ainsi que Charles Boyer, après avoir été l'idole des Françaises, est devenu l'idole des Américaines. RENÉ MANEvVY. Une récente photographie de Charles Boyer et de sa femme, Pat Paterson, à Michel Strogoff, où elle tient un rôle plutôt dramatique, ou dans Marinella, qui est une gaie. comédie musicale, ses lèvres se retroussent gentiment, suivant, semble-t-il, le dessin de ses veux, de ses sourcils. C’est, en tout cas, un maquillage « harmonique » parfait qu'il est passionnant d'imiter, Dour peu, bien entendu, que votre nature s'y prête, et c'est un maquillage cent pour cent pho togénique ! PAULE HUTZLER. Hollywood. |