Cine Miroir (July 1936)

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LAN LRSDERES Aïcha exécuta avec brio un solo de trompette. ETTE année-là, la fête foraine à Saint-Denis, sut la Grand’place, était particulièrement brillante. Parmi la foule rieuse [et trépidante qui se pressait autour des loteries et des manèges en plein vent, on pouvait voir trois bambins qui regardaient, avec envie toutes ces félicités, dont ils ne pouvaient prendre leur part. Ils étaient, en effet, sans ressources et sans parents. Les deux garçons et la fillette, fuyant les lumières et le tintamarre, décidèrent, d’un commun accord, d'aller demander asile au seul être au monde qu'ils connaissaient, le père Exquis. Ce vieux bonhomme était marchand de chaussures dans une petite rue, et il avait employé jadis leur père. Le père Exquis avait bon cœur. Lorsqu'il vit arriver ces trois enfants, il commença par maugréer, mais il ne put résister à leurs mines malheureuses, et, bientôt, il leur ouvtait tout grands ses bras et sa maison. Jean Veber . … … …. Loulou. Dorville.. … … .… … . Le père Exquis. Gilbert Perigneaux.. M. Hubert. Josseline Gaël. .. … Rose. Réalisation de Willy Rozier. P Dix ans avaient passé. Les deux petits garçons, Loulou et Jacquot, étaient maintenant vendeurs dans la boutique de chaussures du père Exquis. Aïcha, leur sœur, tenait la caisse. Hélas ! cette caisse était souvent vide, car les clients étaient rares. Le père Exquis, heureusement, avait d’autres occupations par ailleurs, qui lui permettaient de subvenir aux besoins de la maison. En attendant les clients qui ne venaient pas, les deux vendeurs et la caissière passaient leur temps à se chamaïller et à faire des tours. Un jour, Loulou, perché sur une échelle, pour ranger des boîtes sut les étagères, était bombardé à coups de chaussures par Jacquot et Aïcha. En voulant éviter l’avalanche,. Loulou se pencha, l'échelle glissa et vint s’abattre contre la cloison, en déchirant le papier qui tapissait le magasin. Oh ! surprise ! une cachette apparut. Une vieille boîte à chaussures en tomba, de laquelle s’échappa une quantité de pièces, et les jeunes gens reçurent sur la tête une véritable pluie d'or... Ils venaient de découvrir, sans le vouloir, le magot du père Exquis ! Pendant que se déroulaient ces événements, le père Exquis était parti chez sa belle-sœur Aurore, où il avait été appelé d'urgence. Celleci tenait un cabaret, l'Auberge de la Jatte. Kt les affaires de l'auberge n'étaient guère brillantes non plus, et le bonhomme savait à l'avance ce qui l’attendait. Sa belle-sœur l'avait sûrement encore fait appeler pour lui demander de l'argent. Lorsqu'il arriva, Aurore fit passer le père Exquis dans l’arrièreboutique et lui annonça que sa nièce Rose était fiancée à M. Hubert. | — Le mariage, dit la cabaretière, ne peut avoir lieu sans que Rose apporte quelque argent. M. Hubert compte, en effet, sur une petite dot. Nous avons songé à toi pour la lui donner. Tu peux bien faire ce petit | effort pour ta nièce. Rose et Hubert considéraient le père Exquis avec des yeux implotants; mais, contrairement à ce qu'ils attendaient, le bonhomme refusa. Rose, comprenait chaque jour d'avantage que M. Hubert ne voulait l'épouser que pour sa dot. {