Cine-Journal (Apr - June 1911)

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LE PRENEUR DE VUES (Suite et Fin) Si le Vésuve ou l'Etna entre en éruption et vomit ses fumées et ses laves sur le voisinage, le preneur de vues est là, au point le plus exposé pour en conserver l'image. Qu'une ville, comme San-Francisco, soit détruite en qeulques minutes par les soubresauts de la croûte terrestre, il est encore là, se frayant un chemin au travers des décombres, esquivant à peine la chute des maisons et des monuments qui s'écroulent avec fracas, pour en saisir la vision tumultueuse et désolante. Que Valparaison s'ébranle sur ses bases, que Santiago s'effondre, il est toujours là, à l'instant critique, indemne de l'épouvante, commune, pour en noter les convulsions, les spasmes et l'agonie finale. Quel que soit, en définitive, le cataclysme, il y assiste au premier rang, avec l'aisance d'un amateur qui verrait jouer au théâtre la comédie la plus inoffensive. Pans l'ensemble que forment l'homme et l'appareil, il n'y a que la pellicule qui soit sensible. Impavicium ferienl ruina. C'est là, il faut l'avouer, une qualité hors pair, une vertu même d'un caractère élevé, et oui dénote chez lui une puissance de volonté stupéfiante, le plus beau mépris du danger, à telle enseigne que l'on se demande ce qu'il faut admirer le plus, de son sang-froid ou de son immunité. Le seul qui atteigne ce degré, le seul qui fasse preuve d'une semblable et si tranquille audace, c'est le journaliste. CClui-là aussi est partout, quand raisonnablement, c'est-à-dire en citoyen ordinaire, il devrait être ailleurs, cherchant un abri; les autres s'affolent, il est maître de lui; ils s'enluient, il reste, et, protégé par son courage, carnet et crayon en mains, il établit, sous une pluie de feu ou sur un sol qui tangue, le bilan minutieux du phénomène et de ses résultats. Incendies, naufrages, inondations, épidémies, guerres, désastres de toute nature, il les a vus, subis et racontés avec une lucidité, une précision qui témoignent de la plus complète assurance, de l'intrépidité la plus absolue. Etonnez-vous ensuite de la collaboration étroite qui unit le photographe au publiciste, de la place qu'ils conquièrent dans le quatrième état, de l'importance que la presse illustrée prend à notre époque dans les occupations quotidiennes et de l'intérêt croissant qui s'y attache! Une page avec sept ou huit clichés représente quelquefois des efforts surhumains, des obstacles insurmontables surmontés quand même, avec des aventures couruues, des abîmes côtoyés, des blessures vaillamment supportées, en un mot des existences vouées chaque jour à un aboutissement brutal. Le lecteur s'en rend-il compte? On peut le croire, à n'envisager que la faveur qui accueille les publications à gravures et leur circulation incessamment étendue. Il est si facile aujourd'hui et si peu coûteux d'être au courant de tous les événements qui retiennent l'attention populaire que le contraire surprendrait. Pour un prix infime, on a de quoi lire et de quoi regarder pendant un journée entière. Pour quelques sous, voire pour quelques centimes, voici les portraits des hommes les plus rebelles à la pose, et même à l'instantané; le déraillement d'un rapide; le duel à sensation, tenu si secret et découvert pourtant par le Cinématographe et par le reporter cet Achille aux pieds légers du journalisme; les Bureau Cinématographique PARIS 8. Rue Campagne Première, 8 PARIS Métro Raspail LOCATION DE FILMS NEUFS depuis 0,05 par mètre et par semaine. Nouveautés chaque Semaine. Appareils neufs et d'occasions