Cine-Journal (Apr - June 1911)

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I 5 des plus grands et des plus populaires cinémas de Londres, et des plans sont arrêtés pour augmenter ce nombre de 35. ii II n'y a aucun doute, me dit M. Pyke, les films américains sont au-dessus de toute comparaison. Ils sont variés, facile à comprendre, parfaits; des sommes folles sont dépensées pour les rendre tels. Mais ceci dit, dois-je ajouter cependant le public commence à se dégoûter des films américains (sic) . Vous comprenez, ils sont si supérieurs aux autres, que nous sommes obligés, semaine après semaine, de composer nos programmes presque exclusivement de ces films. Mais le public anglais se moque des artistes américains, avec leurs immenses vestons et leurs énormes pantalons, de même que l'américain se rie de la façon dont les artistes anglais s'habillent en suite, les américains, pourvoyant le morjde entier, n'ont pas le temps d'apporter une variété suffisante dans leurs sujets et le public anglais commence à se fatiguer surtout des histoires d'amour d'indiens et des scènes de cowboys. « Naturellement, le public anglais préférerait de bons films anglais. Mais où les trouver? Malgré notre répugnance, nous dépendons des films américains, parce qu'il n'y a rien qui vaille. Les films anglais, actuellement sur le marché, sont trop absurdes pour que nous les achetions, et les films français — à l'exception d'une seule marque — ainsi que les films italiens, sont encore plus mauvais. « On prétend que le climat anglais est la cause de tout le mal ; à mon avis ce n'est pas vrai. Les compagnies anglaises — et les compagnies françaises et italiennes ne sont pas exceptées — ne possèdent pas l'esprit d'entre prise suffisamment développé, et ne veulent pas hasarder des sommes nécessaires pour assurer le succès de leurs affaires. Quelle diffé rence du côté américain! Les meilleurs ac teurs sont engagés et préparés pendant des semaines entières; des sommes énormes sont d< pensées, sans compter en costumes, décors, etc. ; les compagnies se déplacent des cen' taines et des milliers de kilomètres, afin de trouver l'endroit convenable et finalement des hommes capables, des hommes ayant des idées sont engagés et payés très cher. Eh bien, si nE^S^^^^^^I &% 'as*' \' il i Téléphone : 94C-00 J. DEBRIE Adresse Télégrap. : PARIS. 111, Rue Saint=Maur, 111 DEBRICINEPARIS