Cine-Journal (Aug - Dec 1908)

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No 2. 25 Août 1908. C1NÉ~J0UÎ^AL Organe hebdomadaire de l'Industrie cinématographique Directeur : G. DUREAU ABONNEMENTS : FRANCE Se Jté 25 centimes Parait tous les mardis. Rédaction et Administration : 30, Rue Bergère PARIS La crise politique qui secoue depuis quelques semaines la vieille Turquie sur ses bases vermoulues n'est pas seulement digne de préoccuper les diplomates européens et les esprits curieux de progrès. Elle mérite d'être notée ici-même, dans ces colonnes réservées aux informations cinématographiques, parce qu'elle ouvre un champ nouveau et (les plus vastes à l'industrie moderne de la projection animée. Voilà comment, simple journaliste du cinéma, je me vois amené à reprendre un des thèmes de la question d'Orient. L'empire du sultan a donc aujourd'hui une constitution. 11 faut en féliciter le parti des jeunes turcs auxquels les fabricants de films et les exploitants devront dans l'avenir une iiére chandelle. Car c'est tout un régime nouveau de liberté économique qui s'éveille. Naguère tout ce qui pouvait ressembler (le près ou de loin à une lueur d'émancipation occidentale et de progrès industriel était suspect ou étouffé. Plein de terreur dans son palais d'Yldiz-Kiosk, Abdul-Amid tenait pour dangereux tout ce qui risquait d'apprendre à ses sujets le inépris de la servi ude. Il avait notamment une vieille dent bien de son fige contre la photographie. On sait qu'il était interdil aux porteurs de kodak de prendre des clichés des monuments publics de Constantinople et — à plus forte raison — de cinématographier les scènes de la vie musulmane. Je sais bien que sa volonté n'allait pas sans recevoir parfois qnelques désobéissances et nos lecteurs n'ignorent pas que, par faveur spéciale, la Warwick Trading C", entre autres maisons, put être autorisée à prendre des vues semi-officielles. Il n'en reste pas moins que la caméra des opérateurs était, si l'on peut dire, bouclée par système au pays du sultan comme un vulgaire harem. L'entêtement suranné de celle vieille majesté sanguinaire luisait école. Les lidèles ottomans, soucieux de respecter encore la religion d'Allah, proscrivent de leur vue toutes les images, fixes et animées, contraires à la pensée du prophète. Même zèle dévotieux dans toute la Turquie. Mais voici que du même coup L'autorité du sultan et la fidélité de ses fermes soutiens s'écroulent. La liberté entre tête haute dans l'empire. Derrière elle, soyons en sûrs, c'est tout le progrès économique el industriel qui pénètre à son tour : le triomphant cinéma est de La fête. El voilà qui va charmer bien des gens. Sur la carte d'iùirope. les pays directe ment soumis à la tutelle étroite du sultan fusaient, au point de vue cinémaloi;raph i