Cine-Journal (Aug - Dec 1908)

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crime installation permanente et comme ces bons Auges ins ne séparâienl pas leur amour du \ in de leur amour du spectacle, ils désiraient que le cinéma « travaillât chez l'aubergiste. •■ Que fait-on d'autre aujourd'hui dans les grands centres où cafetiers et hôteliers de^ iennenl cinématographistes parce que la clientèle le veut comme elle voulait naguère un orchestre « de dames viennoises » '.' Au milieu de cel enthousiasme très sincère pour le ciué j'ai par contre, constaté, qu'à Angers Ville, où l'on aime beaucoup le théâtre, pour peu qu'il vaille, la cinématographie n'esl pas appréciée à sa valeur. 11 n'y a, pour 88.000 habitants, qu'un cinéma-théâtre fort bien situé dans une salle de 3.000 places. Les représentations n'y son! pas quotidiennes el la faveur d\i public ne les rehausse pas. Ces! que le monopole conuédé légèrement par la municipalité, à la maison Pathé, a tué la concurrence qui est l'âme du commerce et détourné la clientèle qui n'aime pas subir l'exclusivité d'une marque. Je n'ai pas à l'aire ici la critique des films offerts sur le programme. Je constate seulement qu'ils ne suscitent dans l'opinion, malgré la réclame, qu'une faveur très médiocre et je persiste à croire que deux ou trois exploitations indépendantes qui présenteraienf des vues choisies dans toutes nos bonnes maisons d'édition provoqueraient vivement un courant d'émulation pour le meilleur profit de l'industrie du cinématographe. Ajoutons que le public j prendrait \m plaisir extrême, ne serait-ce même que pour affirmer la diversité de ses goûts el faire valoir sou aptitude à la critique. Mais tout cela ne sera pas pour tout de suite, le monopole en ayant eneore pour quelques mois à Angers. El nous en reparlerons, comme aussi, du reste, de mes impressions el de la valeur du cinématographe dan- l'armée. G. DUREAU. ■"^^ VOYAGES ÉCONOMIQUES i In dit beaucoup de mal, dans les milieux littéraires, du Cinématographe, bien qu'à l'heure actuelle il se soit beaucoup perfectionné el tremblote infiniment moins sur la scène que les acteurs d'u pérette anglaise. On lui reproche cependant de manquer de caractère artistique et, à l'imitation des photogaphies, de ne point offrir à la foule l'utile sélection artistique que donne une œuvre d'art Ces reproches sont évidemment en grande partie justifiés. Il faut reconnaître cependant que le Cinématographe, mieux qu'il n'en a l'air, offre lui aussi une sélection qui n'.est point à dédaigner. Grâce à lui, d'innombrables commerçants qui ne dépassent pOint dans leurs voyages l'extrémité de leur rue et qui volontiers, comme Alexandre Dumas, écriraient leurs souvenirs des Bords du Rhin en allant à Saint-Cloud, peuvent en quelques minutes parcourir d'innombrables contrées et assister à des événements considérables auxquels on n'avait point songé' à les convier. Leurs notions s'en trouvent considérablement ;iccn\f-. Rentrés dans leur arrière-boutique, ils se souviennent avec émotion du voyage qu'ils firent a l'avant d'une locomotive du Pacific Railway, ils revoient avec plaisir le couronnement du roi d'Espagne représenté par îles jambes énormes de chevaux s'agitant au premier plan, et leur courage se trouve considérablement rehaussé de ce fait qu'ils restèrent, héroïquement, pendant cinq minutas, exposés aux balles qui pleuraient sur le sol, de toutes parts, lors du débarquement des Boërs dans les terrains vagues des Buttes-Cliaumont. Kl puisqu'il est convenu que l'Art a pour mission de mélanger les souvenirs réels à des fictions d'un ordre plus élevé, on peut affirmer que le Cinématographe, en pareille circonstance, l'ail, lui aussi, œuvre d'art. G. de PAWLOWSKI. « Comœdia ».