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N° 12.
3 Novembre 1908.
Organe hebdomadaire de l'Industrie cinématographique
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Le $@m des Morts
Je spis un Parisien respectueux des aditron?, lorsqu'elles expriment quelque iauté ou quelque bonté. J'ai donc règar••. dans le clair soleil de dimanche, les mombrables pèlerins du souvenir qui m allaient vers les grandes nécropoles irter h leurs morts ou même h tous les ort6 anonj mes le tribut de leur respect lôlé de crainte: Sans me mêler à leur ,uic. j'ai participé à leur dôvotieuse pra
es pensées, dût son i lernisme en pa
liiir excessif.
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ents, de
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irtis pour toujours, est aussi \ ieux que h ikiii fait croire ■> l'éternelle durée de ostinct qui nous fait croire à l'éternelle irée de la forme : il reste vivanl en nous algré les négations philosophiques. 11
s'affirme aujourd'hui autour des tombes parisiennes avec autant de force qu'il y a vingt siècles. C'est un sentiment toujours jeune, il me plairait qu'il s'accommoda! désormais des ressources de le science et vous < 1«'\ inez déjà mon rêve.
Pourquoi le souvenir des êtres disparus souvenir que la vie fiévreuse <!■' notre époque efface chaque jour ne se matérialiserait-il pas ? Pourquoi ne reverrions-nous pas nos morts, non plus seulement par un rappel île la mémoire incertaine, mais par une image tirante, par le cinématographe î Sur l'écran dressé avec respect, dans un silence plein d'émotion, voici que j'entrevois parmi ceux qui respirent les êtres chériis qui ne sont pins ; comme dans une gloire resplendissante, ils s'évoquent et font les gestes coutumiers par quoi nous les aimions ; ils ont le même sourire ou les mêmes peines : il revivent leur vie, en un passage de 'i'"'1'!1"'" secondes. Ils sont les nôtres comme autrefois. Rien ne saurait dire le frisson bienfaisant de cette apparition, sans hallucination.
j'j ajouterais, par le prestige audacieux «in phonographe, le rappel encore plus prenant «le la voix, l'inflexion propre ;, chaque être, et i e charme d'entendre comme en fermant les yeux la présence des êtres in\ Isiblee
Nous ne manquons pas aujourd'hui de