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la science médicale? C'esi la récréation des malades.
Les amuser, surtout lorsqu'ils sont des enfants, chasser L'ennui, amener sur leurs lèvres un sourire, c'est hâter leur guérison. Une séance de cinématographe procurerait aux bambins d'ineffables moments de plaisir.
Au seuil de certains pavillons où les enfants malades sont soignés, une inscription laconique attire l'attention : « 11 est interdit aux parents d'apporter des friandises 1 » Gâteaux et bonbons nuiraient au traitement imposé, mais le cinématographe ne remplacerait-il pas, peur les gamins, les « bonnes choses » défendues par la médecine! La vue d'une scène désopilante, les exploits, par exemple, de Pitou bonne d'enfants, ce fantassin en grande tenue qui porte deux poupons dans ses bras, et que son colonel surprend en cette attitude peu militaire, les aventures de l'homme aimanté, ou les malheurs du grand papa victime de la poudre à éternuer, ne constitueraient-ils pas une salutaire distraction, n'égayeraient-ils pas les longues journées d'hôpital?
Les clowns et les acrobates de Londres, obéissant à une généreuse pensée, organisent pour les petits malades des divertissements dans les hôpitaux. Les face lies de Paillasse, de Guignol et de Gugusse répandent un peu de joie autour des berceaux. Mais les séances des artistes sont forcément espacées. Seuls, les hospitalisés d'une ville bénéficient des joyeuses matinées.
Les films du cinéma peuvent procurer en
même temps, à des milliers d'enfants sur toute la surface d'une contrée, que dis-je,
d'un continent, le rire, aussi efficace que les drogues 1rs plus savamment préparées. Songez quel admirable instrument de distraction, représente le cinéma avec ses nombreux perfectionnements, le cinéma allié au phonographe, combinant le théâtre, les marionnettes, la musique avec la danse, pouvant représenter les scènes les plus extraordinaires, et donner la vie trépidante aux merveilleux contes de fées. Ne pas faire profiter de ses trésors, les petits qui Bouffirent et qui doivent être consolés serait la plus coupables des négligences.
Mais le cinéma n'intéresse pas seulement les enfants, il passionne aussi les adultes. Quiconque est soucieux du bien-être des malades, doit demander son introduction dans les hôpitaux, les hospices, les asiles, partout où il y a des souffrants, des convalescents, des êtres condamnés au repos forcé, qui oublieraient momentanément leurs souffrances et leurs soucis, à la vue des mille scènes que le cinéma déroule en quelques instants, pour la grande joie des spectateurs. Il y a là une expérience à tenter, une bonne œuvre à organiser, une initiative, somme toute peu coûteuse, qui donnerait les plus heureux résultats. Nous soumettons cette idée à M. Mesureur : souhaitons qu'il en fasse son profil.
Et puisque nous parlons des déshérités, de ceux que la maladie terrasse et qui doivent bénéficier,comme tous leshumains, des découvertes nouvelles et des améliorations créées par le progrès, il est nécessaire d'attirer l'attention publique sur l'enseignement des enfants arriérés, qui pourrait
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